Arrachage des OGM : José Bové persiste et signe

Le leader altermondialiste José Bové a "très clairement" appelé les militants anti-OGM "à détruire les parcelles d'essais et à détruire toutes les parcelles de semences qui ont été mises en place par des multinationales". IL fêtait samedi les vingt ans de la Confédération paysanne dont il a longtemps été le porte-parole.

Le leader altermondialiste José Bové a "très clairement" appelé samedi à Saint-Chély-d'Aubrac dans l'Aveyron, les militants anti-OGM ", les organismes génétiquement modifiés, à détruire les parcelles d'essais et à détruire toutes les parcelles de semences qui ont été mises en place par des multinationales".

Il participait à la célébration du vingtième anniversaire de la Confédération paysanne, dont il a été longtemps le porte-parole."Il n'est pas acceptable aujourd'hui que dans ce pays on méprise les citoyens, les paysans en leur imposant des OGM", a-t-il lancé.

"Ce qui est important aujourd'hui, c'est qu'il y ait un débat de société. Ou ce débat peut se faire dans la démocratie et dans ce cas-là, il faut un moratoire. Et s'il n'y a pas de moratoire, la responsabilité des citoyens, c'est d'agir en désobéissant et en assumant leurs actes. Quand on n'a pas d'autres choix, on le fait", a-t-il ajouté.

Le 5 août à Murviel-lès-Béziers, dans l'Hérault, lui qui a déjà fait de la prison pour de tels arrachages ou des destructions sauvages avait participé avec d'autres militants anti-OGM à un fauchage symbolique. Il a ainsi commenté cette action : "je suis repassé à l'action et j'ai donc désobéi une fois de plus à la loi. Je suis conscient que j'agis en dehors de la loi, mais quand plus rien ne fonctionne, quand la démocratie ne fonctionne pas et qu'on veut nous imposer quelque chose qui est refusé par la majorité de la population, qu'est-ce qu'il nous reste d'autre que de désobéir à la loi? (...). Ou j'agis, ou je reste chez moi. Si je reste chez moi, ça veut dire que je suis lâche et que je refuse le combat".

José Bové et les autres responsables de la Confédération paysanne ont notamment dénoncé la garde à vue et la citation à comparaître (pour le 9 octobre prochain) de cinquante-neuf militants anti-OGM venus des régions Centre, Bretagne, Ile-de-France et Nord après la destruction d'une parcelle d'essai de maïs transgénique de la société américaine Monsanto à Poinville, dans l'Eure-et-Loir, d'une superficie d'environ 2.000 mètres carrés.

Cet été, la polémique sur le sujet des OGM a rebondi après le suicide par pendaison d'un agriculteur qui craignait de voir arracher ses plantations par un commando anti OGM.

Le sujet des organismes génétiquement modifiés doit être normalement traité à la rentrée au cours du fameux Grenelle de l'environnement qui doit réunir toutes les parties en présence sur les questions écologiques.

Alain Juppé, éphémère ministre de l'écologie du premier gouvernement Fillon (avant de devoir se retirer suite à son échec aux élections législatives à Bordeaux) s'était un temps prononcé pour un moratoire sur les OGM en France comme en a décidé l'Allemagne avant de revenir sur ses propos et de renvoyer l'arbitrage à ce Grenelle écologique où viendra son successeur, Jean-Louis Borloo.

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