Unicredit résiste mieux que prévu

Le résultat net de la principale banque de la péninsule recule de 23,3 % à 1,12 milliard d'euros, mais il s'agit là de la conséquence attendue du bénéfice exceptionnel engrangé par le groupe italien l'an passé lors de la cession de 2S Banca à Société Générale pour 401 millions d'euros.

Bonne surprise italienne pour le secteur bancaire. La principale banque de la péninsule, Unicredit a fait mieux que ce que le marché attendait sur son troisième trimestre. Certes, le résultat net recule de 23,3 % à 1,12 milliard d'euros, mais il s'agit là de la conséquence attendue du bénéfice exceptionnel engrangé par le groupe italien l'an passé lors de la cession de 2S Banca à Société Générale pour 401 millions d'euros.

Le groupe précise également que la réforme fiscale allemande a pesé sur le bénéfice net d'Unicredit qui, rappelons-le, a acquis en 2005, le groupe bancaire bavarois HVB. Néanmoins, le chiffre est nettement supérieur au consensus calculé par l'agence Reuters et qui tablait sur un résultat net de 1,01 milliard d'euros. La bonne performance de la banque se traduit d'ailleurs dans la croissance de 19 % du résultat net à périmètre et taux de change constant.

A noter que le produit net bancaire est lui resté quasi stable à 5,69 milliards d'euros (+ 1,1 %). Si la division d'intermédiation financière MIB a été touchée par les tourments sur les marchés financiers puisque son bénéfice imposable recule de 64 % à 123 millions d'euros, le groupe italien a très bien résisté dans ses activités de crédit en Italie et en Europe de l'Est. Par ailleurs, la banque est restée relativement à l'abri de la crise des "subprimes".

Ces bons résultats ont satisfait les investisseurs. A Milan, en début de séance, l'action gagnait plus de 3,4 % à 5,75 euros. Jusqu'ici, les marchés se méfiaient de la banque italienne compte tenu de sa politique très agressive d'acquisitions. En effet, après avoir lancé une offre sur Capitalia en mai qui a débouché sur l'intégration de ce groupe le 1er octobre, Unicredit a accepté de débourser 4,1 milliards d'euros pour prendre pied au Kazakhstan. L'action avait alors été fortement sanctionnée dans un contexte de marché déjà difficile pour les banques. Mais les résultats publiés ce matin tendent à donner raison à la stratégie de la direction d'Unicredit.

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