L'avenir de Chrysler au coeur des spéculations avant le salon de Genève

Le salon automobile de Genève ouvrira ses portes ce jeudi en pleine redistribution des cartes au niveau international. Alors que DaimlerChrysler envisage une coopération avec GM, l'avenir de la marque Chrysler suscite nombre d'interrogations.

Avant même l'ouverture du salon de Genève, la surprise est venue de l'annonce selon laquelle General Motors (GM) discutait avec DaimlerChrysler afin de mettre en place une coopération pour construire notamment des modèles 4x4, selon Dieter Zetsche, président du directoire de DaimlerChrysler. Le groupe compte en effet sur des alliances pour renforcer la présence internationale de la marque Chrysler qui traverse de grosses difficultés. Les discussions en cours sont qualifiées de "très productives" par le groupe.

Le groupe allemand a rappelé toutefois que son projet principal reste un accord avec le constructeur chinois Chery Motors, qui attend encore le feu vert de Pékin. Cet accord d'exclusivité sur vingt-cinq ans donnera à Chrysler le droit de commercialiser sous la marque Dodge n'importe quel modèle de Chery sur le segment des voitures compactes.

Le sort de Chrysler n'en finit pas cependant de donner lieu à de multiples spéculations. Le constructeur américain est en très mauvaise passe. Après des pertes de 1,1 milliard d'euros en 2006, son avenir est incertain et son actionnaire allemand DaimlerChrysler envisagerait de revendre sa filiale.

La presse allemande s'est fait l'écho la semaine dernière d'un rachat de Chrysler par Général Motors, mais des analystes citent plutôt les noms de l'allemand Volkswagen ou de PSA Peugeot-Citroën.

Le constructeur de la mythique Golf a fait état ce mardi d'une progression de 7,6% de ses ventes en volume au cours des deux premiers mois de l'année, à 857.000 unités, mais n'a fait aucune déclaration quant à un rachat de Chrysler.

Côté français, on rejette également l'idée d'un rachat de l'américain. Le constructeur a vu son bénéfice s'effondrer de 80% l'an dernier et son président, Christian Streiff, insiste sur le fait qu'il "faut avant tout chercher ses forces en soi-même pour retrouver des forces et la rentabilité". Pas de nouveau partenariat en vue, donc, pour la marque au lion, mais plutôt un renforcement des partenariats existants.

Côté japonais, Toyota et son véhicule hybride "Prius" arrivent en Suisse sur un air de victoire. Le constructeur est en passe de rafler le titre de premier constructeur mondial à l'américain Général Motors.

Ce mardi, son président, Katsuaki Watanabe, a réaffirmé "l'engagement de Toyota de développer des technologies respectueuses de l'environnement" avec pour objectif des ventes mondiales de 1 million de véhicules hybrides par an d'ici 2010. Interrogé lundi sur un éventuel rachat de Chrysler, le japonais a déclaré fermement qu'il "n'avait pas l'intention d'acheter Chrysler".

L'italien Fiat a effectué pour sa part un redressement spectaculaire, avec une progression de plus de 20% de ses ventes, et renoué avec les bénéfices pour sa branche automobile. Le constructeur de Turin entend, lui aussi, se positionner sur les marchés émergents. Sergio Marchionne, administrateur délégué de Fiat, a reconnu que son groupe étudiait la possibilité de lancer un véhicule à bas coût sur le modèle à la Logan, modèle "low-cost" de Renault.


Renault met de grands espoirs dans sa "nouvelle Twingo"
La marque au losange présente ce mardi en première mondiale sa "nouvelle Twingo", voiture avec laquelle le constructeur espère relancer ses ventes dès le mois de juin, date de sa commercialisation. La présentation de la Twingo est la "première vague de l'offensive produit" de Renault d'après Patrick Blain, son directeur commercial. Les immatriculations du groupe on reculé de 14,2% en France en février et les ventes se sont repliées de 9% en Europe en 2006.

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