L'allemand SAP, numéro un mondial des logiciels d'entreprise, annonce ce matin un bénéfice d'exploitation et un bénéfice net en hausse au quatrième trimestre. Et ce en raison d'une fiscalité moindre et d'une progression de ses ventes.

Le bénéfice d'exploitation s'est inscrit à 1,1 milliard d'euros, en hausse de 10% sur un an. La marge d'exploitation au quatrième trimestre a été de 36,6%. De son côté, le bénéfice net s'est établi au quatrième trimestre à 799 millions, en hausse de 29%, grâce à un gain de 55 millions d'euros provenant de taxes réduites durant le trimestre. Sur l'ensemble de l'année 2006, le premier éditeur mondial de progiciels a dégagé un bénéfic de 1,9 milliard d'euros (+25%).

Pour 2007, l'allemand mise sur une hausse comprise entre 12 et 14% de ses revenus tirés des ventes de logiciels et des services à taux de changes constants, contre une hausse de 12% en 2006. En 2006, ce secteur d'activités a généré un chiffre d'affaires de 6,605 milliards d'euros.

Quant à la marge opérationnelle, elles devrait se tasser. Selon les prévisions des dirigeants, la marge pourrait se situer entre 26 et 27% du chiffre d'affaires (27,3% en 2006). Et ce en raison de gros investissements envisagés dans le secteur des petites et moyennes entreprises. SAP va dépenser sur deux ans une somme supplémentaire de 300 à 400 millions d'euros. "Cet investissement va impacter notre rentabilité sur les 8 à 10 prochains trimestres, c'est ce qui explique la réaction boursière", explique à latribune.fr Léo Apotheker, Président Global Field Operations de SAP. En début d'après-midi, le titre de l'éditeur de progiciels perdait en effet plus de 5% à Francfort.

Mais "il y a tout un segment du marché des PME qui n'est pas encore adressé", argumente le dirigeant, qui y voit un "accélérateur de croissance", alors que ce marché représente déjà 30% des revenus de SAP. L'éditeur compte donc porter cette part à 45% d'ici 2010, en proposant une nouvelle plate-forme logicielle présentée comme "plus simple et plus flexible", destinée à répondre aux besoins d'une clientèle de petites entreprises réputée prudente et "souvent effrayée par les difficultés de mise en oeuvre d'applications informatiques".

Par ailleurs, le groupe indique dans un communiqué qu'il a l'intention d'examiner l'éventualité d'effectuer un nouveau rachat d'actions. L'an dernier, il a déjà effectué cette opération en rachetant 27,9 millions de titres pour 1,1 milliard d'euros