Sonepar convoite le néerlandais Hagemeyer et détient déjà près de 6% de son capital

Sonepar qui détient déjà près de 6% de Hagemeyer souhaite racheter son homologue néerlandais au prix indicatif de 4,25 euros par action. Cette opération valorise Hagemeyer à 2,7 milliards d'euros. Mais Rexel qui était également intéressé par le néerlandais laisse entendre qu'il pourrait faire une offre.

Une partie de bras de fer vient de commencer entre deux groupes français pour le contrôle d'un néerlandais. Le groupe familial français Sonepar (9,45 milliards de chiffre d'affaires, 23.000 salariés) a décidé de lancer une offensive de taille pour accroitre un peu plus sa dimension internationale. Il annonce ce mardi un projet d'offre de rachat en numéraire du groupe de distribution électrique néerlandais Hagemeyer au prix indicatif de 4,25 euros par action. L'offre "porte sur la totalité des actions ordinaires et des actions à émettre au titre des obligations convertibles subordonnées et des plans d'actionnariat actuels des salariés," précise Sonepar dans son communiqué. Cette opération valorise Hagemeyer à 2,7 milliards d'euros.

Le groupe français dit avoir informé lundi 8 octobre Hagemeyer de son intention de lancer l'offre et avoir invité les organes de direction du néerlandais à une réunion afin d'obtenir leur soutien. Sonepar a "d'ores et déjà mis en place le financement du montant total de l'offre auprès des banques de premier rang". Le mercredi 10 octobre, Sonepar annone détenir 5,8% des actions de Hagemeyer, tandis qu'Hagemeyer a rejeté l'offre de Sonepar.

Ainsi, pour Sonepar la partie est loin d'être gagnée. D'autant que le groupe ne semble pas seul sur les rangs. Un autre français, Rexel, qui était également cité comme possible acquéreur a fait savoir par voie de communiqué qu'il "évaluait ses différentes options stratégiques" face au projet d'OPA de son concurrent français Sonepar sur le néerlandais Hagemeyer. "Rexel a pris note de l'intention de Sonepar de déposer une offre sur Hagemeyer. Rexel évalue, dans ce cadre, ses différentes options stratégiques", et "tiendra le marché informé de ses décisions", a annoncé le groupe français dans un communiqué.

Le vainqueur dans ce bras de fer pourrait bien être le groupe néerlandais. A plusieurs reprises en août, le directeur général de Hagemeyer, Rudi de Becker, avait fait savoir que son groupe n'était pas à vendre. Mais si les enchères montent, il pourrait bien être tenté de se laisser convaincre.

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