Oracle confirme son offre de rachat sur BEA

L'éditeur américain a fixé au 28 octobre la date limite de son offre sur son compatriote. Le conseil d'administration de BEA s'est de nouveau opposé à cette opération.

Oracle persiste. Malgré le nouveau refus du conseil d'administration de BEA, l'éditeur américain vient de réitérer son offre d'achat auprès de son compatriote. Les conditions d'acquisition restent inchangées: pour s'adjoindre BEA, Oracle propose 17 dollars par action, ce qui valorise la proie à 6,7 milliards de dollars (4,2 milliards d'euros). Ce montant représente une prime de 21% par rapport au cours de l'action BEA du 11 octobre, la veille du lancement de l'OPA. Mais depuis, l'action BEA s'est nettement appréciée et même si elle est légèrement descendue ces jours derniers, elle avoisine cet après-midi les 18 dollars.

Le conseil d'administration a d'ailleurs mis en avant l'insuffisance du montant pour justifier son refus. Et depuis 10 jours, tous les analystes tablaient sur une revalorisation de l'offre. D'autant qu'Oracle est assez coutumier du fait. Pour racheter PeopleSoft en 2003, la firme de Larry Ellison n'avait pas hésité à rehausser de 10 dollars par action son offre initiale (26 dollars au lieu de 16). Mais il semble que cette fois ci, Oracle ne veut pas céder.

Dans un communiqué, l'éditeur qualifie son offre de "généreuse" et ajoute "qu'il ne fera pas de proposition améliorée". Oracle rappelle par ailleurs au conseil d'administration de BEA qu'il n'a pas intérêt "à un processus long qui s'éternise". Le groupe, il est vrai, n'a pas envie de revivre les difficiles acquisitions de PeopleSoft et de JD Edwards qui avaient traîné pendant plus de 18 mois. C'est aussi un avertissement adressé à l'homme d'affaires Carl Icahn qui, après avoir acheté 13,2% de BEA, a déclaré qu'il fallait vendre la société.

Car Carl Icahn pense qu'il peut faire une très bonne opération en vendant BEA. Cet éditeur spécialisé dans le middleware - la couche logicielle qui permet aux applications professionnelles (logiciels de gestion, d'aide à la décision...) de bien fonctionner et d'interagir opère sur un marché hautement stratégique pour les entreprises. Et avec pour principal concurrent IBM, BEA (1,4 milliard de dollars de chiffre d'affaires en 2006) permettrait à Oracle de renforcer considérablement son offre logicielle.

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