Arcelor-Mittal : bon deuxième trimestre, ralentissement attendu au troisième

Le bénéfice net du groupe a crû de près de 40% au deuxième trimestre. Mais le rythme risque de ralentir dans les mois à venir.

Le leader mondial de l'acier Arcelor Mittal, porté par la forte demande mondiale (notamment venue de Chine), a assurément enregsitré de très bonnes performances au deuxième trimestre. Son bénéfice net a bondi de 39,8% à 2,02 milliards d'euros. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) fait encore mieux : +42% à 3,951 milliards, au dessus des prévisions du groupe. Alors que le chiffre d'affaires a connu une croissance moindre, de 13% à 20,194 milliards.

Du coup, le premier semestre du groupe dirigé par l'homme d'affaires d'origine indienne Lakshmi Mittal est très porteur : un profit net de 3,742 milliards d'euros (+ 34%), un Ebitda en hausse de 31,5% à 7,277 milliards, et un résultat opérationnel qui croit encore plus vite (+38%) à 5,784 milliards alors que le chiffre d'affaires sur ces six premiers mois de l'année n'a crû "que" de 10%, à 38,898 milliards d'euros.

Des chiffres "record" a souligné Lakshmi Mittal dans le communiqué du groupe éponyme : "ces résultats sont dus à la forte demande d'acier et à des prix de vente en hausse sur tous nos principaux segments".

Mais les arbres ne montent pas jusqu'au ciel. Arcelor Mittal a prévenu que son Ebitda pour le troisième trimestre serait moins important que pour la période précédente puisqu'il doit être compris entre 4,7 et 4,9 milliards de dollars (autour de 3,5 milliards d'euros), le groupe évoquant un "ralentissement saisonnier habituel".

Toutefois, la "fin d'année" devrait rester "solide", selon le groupe qui envisage de bénéficier de nouvelles hausses de prix au quatrième trimestre. Il compte aussi sur les synergies de la fusion entre Arcelor et Mittal. Elles atteignent déjà 973 millions de dollars de synergies (contre 830 millions attendus sur la période) sur le 1,6 milliard total escomptés.

Reste un point que les analystes financiers vont sans doute suivre de près dans les mois à venir : celui de l'endettement du groupe. Il est monté à 23,2 milliards de dollars, sous l'effet de l'acquisition de Sicartsa au Mexique, du rachat des minoritaires d'Arcelor au Brésil - à un prix supérieur aux prévisions du groupe - et du programme de rachat d'actions et de dividende. Le ratio d'endettement est ainsi passé de 35% à 42%. Un niveau pas du tout alarmant mais qui mérite une attention particulière pour l'avenir.

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