Sarkozy promet de faire pour Airbus ce qu'il a fait pour Alstom

Le candidat UMP à l'élection présidentielle assure que s'il est élu, il soutiendra Airbus et ses salariés comme il l'a fait lors du plan de sauvetage du fabricant du TGV.

Bis repetita placent. Nicolas Sarkozy avait enthousiasmé les salariés d'Alstom en s'impliquant à fond dans le sauvetage du constructeur du TGV, soutenant l'entrée au capital de l'Etat à hauteur de 21% (qu'il a depuis revendu avec profits à Bouygues, une fois redressé le groupe). Aujourd'hui il promet aux salariés d'EADS et de sa filiale Airbus de faire de même.

Ce lundi, il a visité le site Airbus de Méaulte (Somme) qui doit sortir du périmètre du groupe en vertu du plan de restructuration Power 8, récemment dévoilé. Ce site pourrait toutefois être reprise par un grand sous-traitant comme la société Latécoère.

Face à l'inquiétude des salariés, le candidat UMP à l'élection présidentielle , affirme que s'il est élu, il soutiendra Airbus comme il l'a "fait avec Alstom". Il a ensuite précisé que "si Airbus trouve un partenaire industriel et financier pour financer l'A380 et l'A350, il n'y a pas besoin de l'Etat mais s'il y a besoin de l'Etat pour débloquer la situation alors là je dis oui".

"On ne peut pas laisser tomber Airbus parce qu'Airbus c'est le symbole de la technologie. On ne peut pas laisser tomber la construction aéronautique en France", a ajouté le candidat. Selon lui, le problème de gouvernance de la maison-mère EADS est "la conséquence du pacte d'actionnaires", "mal négocié, mal ficelé en 1998", lors de la création de la société. "On essaie de gérer Airbus comme une institution internationale, or c'est une entreprise", a-t-il dénoncé. La priorité consiste donc selon lui à "renégocier le pacte d'actionnaires" et à trouver un "acteur financier stable qui va investir dans EADS".

"Je ne suis pas un homme qui croit à la fatalité, je ne laisserai pas tomber parce qu'ici il y a un savoir-faire, on sait fabriquer des avions, il faut simplement que les gens investissent. Quel sera l'investisseur, on verra, on en reparlera", a-t-il ajouté.

Le candidat UMP s'est en revanche dit opposé à l'entrée de régions françaises dans le capital d'EADS mais s'est déclaré favorable à ce qu'elles investissent dans "les infrastructures autour des usines" ou financent des formations.

Selon le secrétaire FO Claude Cliquet, "ses propositions vont dans le bon sens" mais il a souligné qu'à la "différence d'Alstom, l'Etat est actionnaire" d'EADS et "doit être en capacité d'infléchir la position" de Louis Gallois.

"Cela reste des propositions, on ne manquera pas de l'interpeller s'il est élu", a de son côté réagi Gérald Correur, délégué CFDT.

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