La TVA sociale sera arbitrée avant fin juillet

Le ministre du Budget, Eric Woerth, a déclaré ce lundi que la TVA sociale, qui a joué un rôle non négligeable avant le second tour des législatives, serait arbitrée avant fin juillet. François Hollande promet que les socialistes seraient très vigilants sur le sujet.

La poussée du PS entre les deux tours s'explique pour beaucoup par "l'affaire" de la TVA sociale. Qu'à cela ne tienne : le gouvernement n'entend pas désarmer de sitôt. La décision sur l'éventuelle instauration d'une "TVA sociale" sera prise "à la fin du mois de juillet", a indiqué ce lundi matin sur Canal Plus le ministre du Budget et des Comptes publics, Eric Woerth.

Ce dernier n'a cependant pas nié que la polémique sur une hausse de la TVA pour financer la sécurité sociale avait "joué un rôle" dans les résultats des élections législatives, avec une "montée d'inquiétude entre les deux tours". Accusant le parti socialiste d'avoir "monté en épingle de façon absurde" ce sujet, il a jugé "regrettable" qu'il "soit tombé dans le chaudron du second tour".

Alors que le gouvernement avait pu donner une impression de flottement la semaine dernière, le ministre a affirmé: "nous n'avons pas répondu des choses différentes". "Nous avons toujours dit qu'il n'y aurait pas d'augmentation du taux de TVA telle qu'elle était", et qu'il y avait une "réflexion menée sur la problématique du financement de la protection sociale et du coût du travail en France".

Le ministre de l'Economie, Jean-Louis Borloo, et le secrétaire d'Etat chargé de la Prospective, Eric Besson, ont été chargés d'une étude sur ce sujet par le Premier ministre, François Fillon. Dans sa lettre de mission, ce dernier demandait la semaine dernière à Eric Besson de lui remettre "dès que possible, au besoin via un rapport d'étape dès juillet, (ses) conclusions sur les options qui pourraient être retenues".

Jean-François Copé a pour sa part estimé que la "caricature" du projet du gouvernement de TVA sociale faite par le PS était "anxiogène pour les Français", mais il a souligné que "c'était de bonne guerre" et que l'UMP aurait "fait pareil". Il a estimé sur RTL qu'il ne s'agissait pas d'augmenter les impôts mais de "baisser une cotisation et de le compenser par la TVA".

De son côté, François Hollande a promis ce lundi "une très grande vigilance" des socialistes sur la "TVA sociale" qui a été, à ses yeux, l'un des principaux facteurs dans les résultats des législatives du second tour dimanche. "Il y a eu la crainte d'un certain nombre de dispositions, notamment de la TVA sociale" qui a joué dans la volonté des Français de "corriger la tendance" avec leur vote, a-t-il déclaré sur France-Info. Pour le numéro un PS, "cette crainte" était due aux tergiversations, contradictions, peut-être même aux dissimulations de François Fillon" sur le dossier de la TVA.

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