Hollande et Bayrou évoquent des convergences sur la réforme des institutions

Les deux dirigeants se sont rencontrés pour discuter de la réforme des institutions et sont tombés d'accord sur plusieurs mesures. Une rencontre mal perçue au sein du Parti socialiste où certains craignent un rapprochement en vue d'une future alliance pour les municipales 2008.

S'agit-il d'une simple rencontre ou les prémices d'une future alliance? Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) François Hollande et le patron du Modem François Bayrou ont débattu mercredi à l'Assemblée nationale de
la future réforme des institutions et fait état de points de convergence face à la droite.

Les deux dirigeants politiques sont notamment d'accord sur la "nécessité qu'enfin en France on ait une vraie séparation des pouvoirs", une "véritable indépendance des médias" et de "nouveaux droits garantis aux citoyens".

Ils sont également d'accord pour introduire une part de proportionnelle dans le mode de scrutin législatif, "autour de l'idée de 10%". Dans une "démocratie digne de ce nom", il faut une "représentation plus juste de chacun de courants politiques" à l'Assemblée, a expliqué François Bayrou, qui ne compte que quatre députés au Palais-Bourbon alors qu'il a recueilli plus de 18% des suffrages lors du premier tour de la présidentielle.

Les deux hommes ont néanmoins insisté sur le fait qu'aucun texte commun n'avait été rédigé, affirmant que cette rencontre portait exclusivement sur la réforme des institutions, et non sur une éventuelle alliance pour les municipales.

Pourtant, au lendemain de cette rencontre, les réactions sont vives au sein du parti socialiste. Le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la décision "irresponsable" de François Hollande de s'entretenir avec François Bayrou sur les institutions, un "prétexte", selon lui, pour préparer des accords PS-MoDem aux municipales. "C'est le début de l'écriture d'un programme commun", a-t-il affirmé.

L'ancien Premier ministre Lionel Jospin a pour sa part estimé que le PS devait d'abord s'occuper "de reconstruire sa propre force à gauche", alors que "pour le moment, il n'y a pas un centre qui (lui) propose une alliance".
Invité de i-Télé, Lionel Jospin a affirmé que "le centre ne se présente pas comme un partenaire" pour le PS.

De son côté, le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, a affirmé ce jeudi qu'il n'avait "pas d'ordre à recevoir" du PS sur la réforme des institutions, alors que le numéro un socialiste François Hollande souhaite discuter avec lui de ce thème.

"Je n'ai pas à chercher mes ordres au PS, ni auprès de François Hollande", a-t-il déclaré, après avoir pris connaissance de la volonté du premier secrétaire socialiste de le rencontrer prochainement pour évoquer la réforme des institutions.

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