L'action Alcatel-Lucent reste sous les 5 euros

Alcatel-Lucent est victime des prévisions pessimistes annoncées mardi soir par son grand concurrent Ericsson. A la Bourse de Paris, le titre cote sous la barre des 5 euros à 4,95 euros. Il faut remonter à 2002 pour rencontrer un cours si bas tandis qu'en septembre 2000, l'action Alcatel tutoyait les 100 euros.

Pour Alcatel-Lucent, 2007 sera certainement une nouvelle "annus horribilis". Chahuté depuis l'éclatement de la bulle internet au début des années 2000, l'équipementier télécoms n'en finit pas d'accumuler les mauvaises nouvelles. Et quand ça ne vient pas directement de lui, c'est la situation de ses concurrents qui accélère sa chute.

En effet, après trois avertissements sur résultats depuis un an, Alcatel-Lucent est victime des prévisions pessimistes annoncées mardi soir par Ericsson. Le groupe suédois qui semblait jusqu'à présent épargner par la crise qui touche les équipementiers a déclaré que les opérateurs investiraient encore faiblement en 2008. Par conséquent, l'action Alcatel-Lucent reste sous la barre des 5 euros à 4,95 euros après une sévère correction mercredi. Il faut remonter à 2002 pour rencontrer un cours si bas tandis qu'en septembre 2000, l'action Alcatel tutoyait les 100 euros.

Cette situation ne devrait pas rassurer les investisseurs qui s'interrogent sur la façon dont Alcatel-Lucent va pouvoir redresser la barre. Le rapprochement en fin d'année dernière du français Alcatel et de l'américain Lucent avait alors été salué par les marchés comme un moyen pour les deux groupes de pouvoir affronter la concurrence des autres européens comme Ericsson et Nokia-Siemens et surtout des chinois (ZTE et Huawei) désormais très présents sur les grands appels d'offres.

Mais le miracle n'a pas eu lieu. Et le nouvel ensemble, malgré une lourde restructuration qui s'est traduite par 1.468 suppressions d'emplois en France, n'a pas répondu aux attentes. Au contraire, depuis le début de l'année, il n'a cessé d'enregistrer des performances négatives en raison notamment de mauvais choix stratégiques aux Etats-Unis. Le groupe a même annoncé qu'il devrait procéder à de nouvelles suppressions de postes tandis que la place de Patricia Russo, la directrice générale du groupe est de plus en plus contestée.

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