Xavier Bertrand se dit prêt à accélérer les discussions sur le financement des syndicats

Le ministre du Travail a indiqué ce mardi devant les députés qu'il était "prêt" à aborder les questions de la représentativité et du financement des syndicats plus tôt que prévu. "Nous ne pouvons pas laisser les choses en l'état", a affirmé Xavier Bertrand.

L'affaire Gautier-Sauvagnac n'aura pas seulement une suite judiciaire, si la culpabilité du responsable patronal est avérée. Elle appelle d'urgence une réforme du financement des syndicats. Car, comme des responsables patronaux et syndicaux l'ont indiqué à La Tribune, et comme les enquêteurs de la brigade financière l'ont laissé entendre, une partie des 5 à 15 millions d'euros retirés en liquide des caisses de l'UIMM, fédération de la métallurgie du Medef, aurait servi à financer les organisations syndicales, notamment via l'achat de signatures d'accords de branche, voire interprofessionaux.

"Nous avons absolument besoin de transparence et de règles du jeu modernes", a affirmé mardi à l'Assemblée nationale le ministre du Travail, Xavier Bertrand. Considérant que "les choses" ne peuvent pas "rester en l'état", le minitre se dit prêt "accélérer le calendrier" prévu pour aborder les questions du financement des syndicats et de la représentativité.

"Le texte sur la modernisation du dialogue social, la loi du 31 janvier 2007, amène les partenaires sociaux à se saisir de cette question. Ils ont prévu initialement de la faire en 2008", a rappelé Xavier Bertrand. Le ministre est donc disposé, si les partenaires sociaux le souhaitent, à ouvrir le débat avant la fin de l'année. Pour lui "poser la question du financement amènera l'ensemble des acteurs - les partenaires sociaux et les acteurs politiques - à savoir quelle doit être la part de l'Etat, quelle peut être la part des entreprises".

En juin, les leaders syndicaux et patronaux avaient décidé d'"établir un état des lieux" sur la représentativité syndicale avant l'ouverture éventuelle d'une négociation "à la fin de l'année". La CGT et la CFDT estiment que la réforme de la représentativité syndicale est un corrolaire à une réforme du financement des syndicats. Mais tous les syndicats ne sont pas d'accord sur les modalités de réforme de la représentativité, dont les règles sont vieilles de quarante ans et qui détermine quelles sont les organisations habilitées à négocier des accords.

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