La CGT veut faire du 1er mai un entre-deux tours social

"Ce 1er mai comptera pour la suite des élections quelle que l'issue du scrutin" présidentiel le 6 mai, affirme son secrétaire général Bernard Thibault. Il met en garde les salariés sur les conséquences d'une victoire de Nicolas Sarkozy.

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a appelé jeudi les salariés à se mobiliser "le plus largement possible" le 1er mai pour la traditionnelle journée de revendications syndicales. Car "ce 1er mai comptera pour la suite des élections", et cela "quelle que soit l'issue du scrutin" de l'élection présidentielle le 6 mai, a affirmé le leader syndical devant la presse.

Il estime en effet que "les salariés ont leur rôle à jouer" dans la manière dont le prochain pouvoir politique imprimera sa marque en matière sociale. D'abord parce que "le contenu des politiques qui seront mises en oeuvre demeure incertain" à ce jour. Ensuite parce que "l'exigence de progrès social", qui s'exprime depuis plusieurs mois à travers les conflits sociaux dans les entreprises, en particulier sur la question du pouvoir d'achat comme chez Peugeot-Citröen à Aulnay-sous-Bois, "continuera durablement de s'exprimer après le second tour", souligne Bernard Thibault.

Parallèlement à l'ampleur de la mobilisation du 1er mai, qui se déroulera la veille du débat public entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, le climat social de l'après présidentielle dépendra également des" réponses que le prochain gouvernement apportera ou non aux préoccupations centrales des salariés", au premier rang desquelles les salaires et l'emploi, estime le secrétaire général de la CGT. Et là, il n'y a pour lui aucun doute: les réponses avancées par Nicolas Sarkozy sont "mauvaises".

En particulier, Bernard Thibault "alerte" les salariés sur les conséquences d'une victoire du candidat de l'UMP le 6 mai, à la fois par "ce qui peut être mis en oeuvre" en termes de programme et par "l'ambiance et le climat" qui pourraient en résulter. Alors que Nicolas Sarkozy souhaite une loi sur le service minimum et l'encadrement de l'usage du droit de grève, le secrétaire général de la CGT rappelle que celui-ci "est une liberté individuelle fondamentale prévue par la Constitution".

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