Pernod souhaite investir aux Etats-Unis

Le groupe de vins et spiritueux aimerait renforcer ses activités sur le marché américain, où il n'occupe que la troisième position. Confiant pour la fin de l'année, Pernod affirme n'avoir senti pour le moment aucune retombée de la crise financière.

Pernod Ricard, qui prévoit de participer à la privatisation de Vin & Sprit, le groupe suédois propriétaire de la vodka Absolut, aimerait aussi se renforcer sur le marché américain du vin ou acheter une marque de tequila ou de rhum lui permettant de se renforcer aux Etats-Unis, a déclaré à Reuters Pierre Pringuet, directeur général délégué du groupe. Numéro deux mondial des spiritueux derrière le britannique Diageo avec près de 20% du marché, le groupe français n'est que troisième sur le marché américain, où il se voit devancé par Bacardi USA.

"Ce n'est pas que nous nous sentions faibles aux Etats-Unis", a dit M. Pringuet. "Mais si vous comparez avec notre position dans le reste du monde, je préférerais que nous soyons dans (cette fourchette) des 20%, dans laquelle nous sommes au niveau mondial." "Tout ce qui pourrait renforcer notre position aux Etats-Unis serait bienvenu", a-t-il ajouté.

Si les spiritueux restent prioritaire pour le groupe, des marques de vin pourraient répondre à cet objectif, en s'ajoutant à celle déjà détenues, Jacob's Creek et Montana. "Une bonne marque californienne pourrait tout à fait s'intégrer dans notre portefeuille", a dit Pierre Pringuet, présenté comme un successeur possible de Patrick Ricard à la tête de Pernod l'an prochain.

Il a parallèlement expliqué que la priorité accordée par le groupe aux marques haut de gamme lui permettait d'amortir les variations de la conjoncture économique. "Nous ne sommes certainement pas immunisés contre la situation économique mais les produits de luxe y sont en général moins sensibles que les produits de grande consommation, peut-être parce que les gens riches souffrent moins", a-t-il expliqué.

"Le début de l'exercice a été très bon. Jusqu'à présent, nous n'avons ressenti aucun impact de la crise des marchés financiers", a-t-il ajouté, tout en refusant de donner des prévisions chiffrées pour la saison des fêtes de fin d'année, qui représente habituellement un tiers environ des ventes annuelles du groupe. Pierre Pringuet s'est simplement dit confiant.

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