Pétrole : fermeté des cours après l'intervention de la Turquie en Irak

Les cours du baril de brut ont rouvert en hausse mercredi à New York à plus de 96 dollars suite à une intervention militaire turque contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l'Irak, où transite le pétrole extrait des champs voisins de Kirkouk.

Alors que sera publié demain jeudi le rapport hebdomadaire du ministère américain à l'Energie, les cours du baril de brut ont rouvert en hausse mercredi à New York suite à une intervention militaire turque contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l'Irak. Dans le courant de la journée sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 96,07 dollars, en hausse de 1,94 dollar par rapport à la clôture de lundi.

"Le marché est très nerveux après les attaques de l'armée turque contre le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan, ndlr) dans le nord de l'Irak", explique William Edwards, analyste au cabinet éponyme, cité par l'Agence France Presse (AFP). "Les facteurs géopolitiques restent omniprésents et vont continuer de pousser les prix", ajoute-t-il

L'armée turque a indiqué ce mercredi avoir lancé des opérations militaires contre les rebelles kurdes du PKK retranchés dans le nord de l'Irak. Les raids de l'aviation turque en territoire irakien font craindre aux intervenants des perturbations de l'offre de brut, qui seraient malvenues dans le contexte actuel d'équilibre précaire entre l'approvisionnement et la demande alors que l'hémisphère nord entre dans l'hiver, période de forte consommation d'énergie.

Le pétrole extrait des champs de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, est exporté via un oléoduc qui rejoint le terminal turc de Ceyhan, sur la Méditerranée. Fréquemment attaqué, ce pipeline a très souvent fermé au cours des cinq dernières années. En outre, l'Irak détient les troisièmes réserves pétrolières mondiales et a exporté 1,9 million de barils de brut par jour en septembre contre 1,69 million en août selon le département d'Etat américain.

Les tensions entre Ankara et le PKK avaient déjà favorisé en octobre la flambée des cours de l'or noir, leur permettant d'établir record sur record. Sur le plan géopolitique toujours, l'explosion d'un oléoduc due à des actes de vandalisme au Nigeria, premier producteur de brut africain, constituait un autre facteur haussier, selon les analystes. Les intervenants commençaient aussi à anticiper une nouvelle baisse des réserves pétrolières américaines pour la semaine achevée le 21 décembre, qui, si elle se confirme, pourrait raviver les inquiétudes sur de possibles pénuries de brut cet hiver.

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