Beaucoup parient sur le souhait de Nicolas Sarkozy d'ouvrir le capital du groupe public Areva pour le pousser à une alliance avec Alstom, voire avec son grand actionnaire (à 25%) le groupe Bouygues. Ce dernier rêve depuis plusieurs années de s'associer au champion français du nucléaire.

Ce mardi, le PDG d'Alstom, Patrick Kron (à qui l'on prête une solide inimitié avec la patronne d'Areva, Anne Lauvergeon), a déclaré lors de l'assemblée générale des actionnaires de son groupe qu'il préférerait nouer un "partenariat industriel" avec Areva. "Si demain le gouvernement décidait de céder une fraction du capital d'Areva - 5%, 10%, 15% - Alstom ne semble pas avoir un intérêt particulier à ceci, a t-il déclaré. Je ne vois pas ce que cela apporterait à un groupe comme Alstom de détenir 5 ou 10% d'Areva".

Si en revanche le capital d'Areva devait évoluer à travers "certains types de partenariats industriels", alors "on regarderait dans quel sens c'est possible", a-t-il précisé. Il a toutefois souligné qu'il s'agissait de "spéculation pure" puisque le dossier n'a pas été ouvert par le gouvernement.

L'hypothèse d'un partenariat industriel rappelle la thèse défendue par certains responsables industriels, et notamment Patrick Kron lui-même, à savoir que la partie susceptible de s'allier à Alstom serait Framatome, la firme industrielle du nucléaire, et non la Cogema qui traite en amont et retraite en aval le minerai, à savoir l'uranium.