Le moral des industriels français reste stable

Le moral des industriels français est resté stable en septembre, l'indice qui le mesure se maintenant à 110 points comme en juillet.

Alors que le gouvernement présente le premier budget du quinquennat Sarkozy ce mercredi, misant sur une hypothèse de croissance de 2,25% pour 2008, l'économie française montre des signes d'essoufflement qui donnent plutôt raison à ceux qui estiment que l'expansion de l'année 2007 ne devrait pas franchir le seuil des 2 %, s'inscrivant de fait dans le bas de la fourchette gouvernementale (2%-2,5%). Rappelons que l'OCDE et la Commission européenne ont récemment abaissé leurs prévisions de croissance pour la France pour tabler désormais sur des progressions respectives de la production nationale de 1,8% (contre 2,2% précédemment) et 1,9% (contre 2,4%).

Selon l'Insee, le moral des industriels français est resté stable en septembre, l'indice qui le mesure se maintenant à 110 points comme en juillet. L'Institut national de la statistique note cependant que la conjoncture industrielle reste "bien orientée" et que l'indicateur synthétique du climat des affaires "se stabilise au dessus de sa moyenne de long terme". Toutefois, si "les perspectives personnelles de production pour les trois prochains mois sont en légère progression", en revanche "les perspectives générales se rétractent fortement".

Bref, les industriels ne cachent pas qu'ils pensent que la croissance française reste fragile tout en indiquant que le rythme de leur activité passée s'est renforcé. Parallèlement, les stocks de produits finis se sont alourdis et retrouvent un niveau jugé normal. Le solde d'opinion relatif aux carnets de commandes globaux se maintient à un niveau élevé, selon l'Insee. Enfin, en matière de prix de vente, les perspectives personnelles des industriels sont stables.

Force est de reconnaître que les nuages s'amoncellent. L'investissement, quasi atone ces dernières années, ne peut prendre le relais de la consommation des ménages, l'unique moteur de la croissance depuis 2002 alors que le commerce extérieur s'enfonce dans le rouge. Conséquence de la remontée du pétrole, la facture énergétique représenterait près de la moitié des 35 milliards d'euros de déficit commercial que la France s'attend à enregistrer en 2007. De son côté, l'appréciation continue de l'euro face au dollar dégradera encore davantage la compétitivité-prix des entreprises tricolores déjà mal en point.

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