Avant le congrès de l'UMP, Villepin expose son programme

Dans une interview accordée ce vendredi au quotidien "Les Echos", le Premier ministre expose ses quatre défis pour la France des cinq ans à venir. A deux jours du congrès de l'UMP qui doit investir Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle, Dominique de Villepin affirme notamment vouloir ramener le chômage à 6% en 2012, sauver les retraites en travaillant plus longtemps et baisser l'impôt sur les sociétés.

Dominique de Villepin souhaite "nautrellement" se rendre au congrès de l'UMP qui se tient dimanche et qui doit investir Nicolas Sarkozy pour la prochaine élection présidentielle. En attendant, le Premier ministre détaille ce matin dans une interview accordée aux Echos son programme économique et social à cinq ans avec des propositions sur les retraites, au risque de perturber la campagne du président de l'UMP.

Le Premier ministre réaffirme qu'il a "l'ambition de faire gagner (sa) famille politique". Mais si l'UMP a, à ses yeux, "un bon projet" face aux "propositions frileuses et datées" du PS, il faut encore "l'enrichir" pour espérer l'emporter. Surtout, le chef du gouvernement multiplie les projets de réformes économiques et sociales, se projetant au-delà de la présidentielle, voire en 2012, échéance du prochain quinquennat."La prochaine frontière d'ici cinq ans", c'est un taux de chômage à "6%", proclame-t-il.

Un objectif ambitieux qui nécessite d'engager une fusion ANPE-UNEDIC, de réformer les allocations chômage et de développer une "flexi-sécurité à la française sur le modèle du contrat nouvelle embauche". Alors que les syndicats et la gauche sont opposés au CNE, Dominique de Villepin prône d'ailleurs son "élargissement", dans une "large concertation". Surtout, estimant que la réforme des retraites de son prédécesseur Jean-Pierre Raffarin n'a pas "tout réglé", il prévient qu'il faudra à l'avenir "travailler plus longtemps", rejette la hausse de la CSG prônée par le PS et plaide pour une réforme "au cas par cas" des régimes spéciaux en 2008.

Si ces propositions s'inscrivent dans le droit fil des recommandations du Conseil d'orientation des retraites (COR) et ne suscitent pas de désaccord de fond à l'UMP, elles pourraient troubler le jeu au moment où Nicolas Sarkozy entre en campagne. Alors qu'officiellement, Dominique de Villepin n'a pas d'ambition présidentielle, ces nouvelles prises de position, après sa récente annonce sur le droit opposable au logement, s'inscrivent dans sa volonté affirmée dernièrement de participer "en toute liberté" au débat électoral.

S'agissant de la compétivité des entreprises françaises, le chef du gouvernement souhaite comme l'a indiqué Jacques Chirac il y a quelques jours que le taux de l'impôt sur les sociétés soit ramené de 33% à 20 % d'ici les cinq prochaines années. Quant à la fusion Suez-Gaz de France, il réaffirme que "ce projet industrel à toute sa cohérence". "Il est utile pour les salariés, intéressant pour les Français, nécessaire pour le pays" ajoute-t-il.

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