Christine Lagarde sonne la charge contre les "35 heures"

La ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi défend son projet de loi pour le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat. Et plaide pour la flexibilité dans les horaires de travail.

La ministre de l'Economie et de l'Emploi, Christine Lagarde, interrogée ce jeudi par iTélé sur la durée du travail en France, a déclaré que le "carcan des 35 heures" lui paraissait "désuet et daté d'une autre époque". "Moi, je suis en faveur de l'indépendance, de la liberté et de la responsabilité", a-t-elle insisté.

Selon elle, "quand une entreprise a une grosse charge de travail, une grosse commande, un surcroît d'activité, il faut qu'elle puisse, sans contrainte excessive, recourir à plus de travail de la part de toute l'équipe". "C'est pour cela que le carcan des 35 heures me paraît désuet et daté", a déclaré la ministre en défendant son projet de loi pour le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat (Tepa), actuellement examiné au parlement, qui favorise le recours aux heures supplémentaires.

Toutefois, a poursuivi Christine Lagarde, "il faut bien entendu qu'il y ait un chiffre maximal (d'heures de travail), il ne faut pas dépasser les heures maximales prévues au niveau européen bien entendu". "Mais dans l'intervalle, il faut de la flexibilité, il faut du mouvement".

Reprenant l'exemple de l'entraîneur de football du RC Lens, Guy Roux (68 ans), empêché un temps de travailler en raison de son âge avancé, la ministre, qui l'a soutenu, a précisé: "si c'est le souhait (des retraités) de continuer à travailler, si c'est la volonté de l'entreprise, il ne faut pas qu'il y ait des règles qui viennent faire obstacle à cela".

La ministre reçoit actuellement les organisations patronales et syndicales. Il s'agit d'une première prise de contact. Après les secrétaires généraux de la CFDT, François Chérèque, mardi, et de FO, Jean-Claude Mailly, mercredi, Christine Lagarde va recevoir jeudi les dirigeants de la CFE-CGC, Bernard Van Craeynest, et, côté patronal, de l'UPA (artisans), Pierre Martin, puis vendredi le président de la CGPME (petites et moyennes entreprises), Jean-François Roubaud. Le président de la CFTC, Jacques Voisin, sera reçu le 1er août.

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