La grogne perdure dans les universités

Selon un dernier décompte, quarante et un sites universitaires sont perturbés par le mouvement contre la loi sur l'autonomie des universités. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche met en garde contre un conflit prolongé et va recevoir les organisations étudiantes.

Selon un comptage qui recoupe les informations recueillies par les bureaux régionaux de l'Agence France Presse et celles du syndicat étudiant Unef, 41 sites universitaires (correspondant à 39 universités) sont touchés par le mouvement de protestation qui perturbe depuis plusieurs jours les facultés. Les perturbations vont de la simple grève étudiante (3 cas), au barrage filtrants (4) jusqu'au blocage (30) voire la fermeture administrative (3) pour des raisons de sécurités.

Ce matin, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a reçu les présidents d'université. Valérie Pécresse les a assurés de son soutien et s'est livrée à une mise en garde contre les dangers d'un prolongement de la grogne étudiante contre sa loi sur l'autonomie des universités adoptée durant l'été. Elle a demandé aux présidents d'université "de faire de la pédagogie" sur ce texte.

La ministre pourra s'y atteler elle aussi cet après-midi puisqu'elle doit recevoir cinq organisations étudiantes: l'Unef, la Fage, l'Uni, la Confédération étudiante et PDE (Protection et défense des étudiants). Dans un entretien accordé à l'agence Reuters, Valérie Pécresse tient à répondre aux inquiétudes formulées par les étudiants en matière de sélection, de frais d'inscription et de financement. "La sélection est interdite à l'entrée à l'université, l'accès à l'université c'est le baccalauréat", a-t-elle rappelé. Quant aux frais d'inscription, "ils restent fixés par le ministère: 165 euros pour la licence et 215 euros pour le master". La ministre veut aussi rassurer sur la question d'une éventuelle privatisation de l'université. "Les conseils d'administration des universités resteront seuls maîtres de l'usage des dons qui seront faits aux fondations universitaires, que ce soit par les entreprises ou par les mécènes, en particulier les anciens élèves".

Quant aux moyens alloués à la réforme, Valérie Pécresse a rappelé l'importance des montants engagés, avec en ligne de mire en 2012 un budget des universités qui sera de 5 milliards d'euros.

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