Près d'un an et demi après la signature d'un accord avec le sidérurgiste chinois Laiwu, Arcelor Mittal serait prêt à faire des concessions pour lever les dernières réticences des autorités chinoises, selon des sources proches du dossier citées par l'agence Reuters. Le premier sidérurgiste mondial aurait ainsi accepté de réduire la participation qu'il devait acquérir. L'accord initial prévoyait que le groupe allait détenir 38,41% du capital de son homologue chinois.

"Arcelor Mittal a accepté une décision de principe pour réduire sa participation de 0,5% afin que la holding publique soit majoritaire", a indiqué une de ces sources. A l'issue de cette transaction, Arcelor Mittal aurait en effet détenu une participation égale à celle de la holding publique chinoise présente au capital de Laiwu, provoquant le blocage des autorités chinoises qui considérent l'acier comme un domaine stratégique. L'opération a ainsi été reportée à plusieurs reprises: début juin, le groupe chinois a décidé de repousser au 31 décembre la date butoir de l'offre.

Le premier sidérurgiste mondial devra par ailleurs revoir à la hausse le montant de son offre pour espérer obtenir le feu vert de Pékin. Depuis la signature de l'accord initial, d'un montant de 2,08 milliards de yuans, soit 5.888 yuans par action, le titre Laiwu s'est en effet considérablement apprécié pour dépasser les 16.000 yuans. Sur la base du cours actuel, Arcelor devrait ainsi débourser 5,8 milliards de yuans (560 millions d'euros) pour contrôler 38,41% de son capital, le triple de ce qu'il proposait au départ.