Vodafone autorisé à racheter Hutchison Essar en Inde

Vodafone, le premier opérateur mobile du monde en chiffre d'affaires, va enfin s'installer dans le pays qui croît le plus vite dans les télécoms, l'Inde. Les autorités indiennes ont donné leur feu vert au rachat du quatrième opérateur de téléphonie mobile Hutchison Essar.

Le géant britannique Vodaphone attendait ce feu vert pour racheter 67% du capital d'Essar à la société de Hong Kong Hutchison Telecommunications, pour 11,1 milliards de dollars. L'opération avait été annoncée en février. La décision avait été retardée trois fois par le Bureau indien pour la promotion des investissements étrangers qui vérifie la conformité des investissements étrangers à la législation nationale. La législation indienne en vigueur autorise une société étrangère à détenir jusqu'à 74% du capital d'une société indienne de télécommunications.

"Le bureau a semble-t-il recommandé au ministre des Finances d'approuver cette transaction et c'est une décision bienvenue", a indiqué un porte-parole de Vodafone à l'Agence France Presse. Le ministre des Finances doit entériner la recommandation du Bureau, ce qui ne serait qu'une simple formalité.

L'opérateur est rebaptisé Vodafone Essar mais à terme, la promotion des produits et services du groupe se fera sous la marque Vodafone. Le patron de Vodafone Arun Sarin veut propulser son opérateur indien de la quatrième à la "première place d'ici à 2010".

La téléphonie mobile en Inde a la croissance la plus forte au monde: le nombre de nouveaux abonnés au mobile grimpe de 6 millions par mois et devrait approcher les 400 millions en 2010. Vodafone va ainsi chercher en Inde la croissance alors que ses filiales allemande, néerlandaise, grecque et irlandaise ont enregistré des reculs de leurs ventes au cours des trois derniers mois de l'an passé.

Et Hutchison Essar devrait détenir environ 20% de ce marché à cette date, soit plus de 80 millions de clients, c'est-à-dire davantage que l'Allemagne et la Grande-Bretagne réunies pour Vodafone. Certes, la facture par abonné ne dépassera probablement pas 7 dollars par mois à cette échéance - contre 40 dollars en moyenne en France actuellement -, mais la rentabilité devrait tout de même être au rendez-vous. D'une part, parce que le coût des équipements GSM a dramatiquement baissé. D'autre part, parce que les investissements seront élevés en 2007 et 2008 - près de 2 milliards de dollars par an - mais baisseront ensuite.

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