Sur la période (janvier-mars) correspondante à son deuxième trimestre, le groupe a essuyé une perte nette de 11 millions d'euros contre un bénéfice de 120 millions d'euros au premier trimestre 2006/2007, et une perte de 26 millions d'euros au deuxième trimestre 2005/06. Les analystes interrogés par l'agence Thomson Financial News espéraient un bénéfice net trimestriel de 35 millions d'euros. Ces résultats interviennent au lendemain de la publication de ceux de ST Microelectronics, eux aussi en forte baisse au premier trimestre 2007.

Au niveau de l'exploitation, Infineon a dégagé un résultat d'exploitation de 49 millions d'euros au deuxième trimestre (-77% sur un trimestre, +75% sur un an), là où les analystes en attendaient 103 millions, mais une perte de 28 millions d'euros sans tenir compte des bonnes performances de sa filiale de mémoires Qimonda. Une charge exceptionnelle de 54 millions d'euros a pesé sur le trimestre, dont 20 millions d'euros pour réduire l'activité sur le site français de région parisienne Altis.

Le chiffre d'affaires d'Infineon sur le trimestre a atteint 1,962 milliard d'euros, en baisse de 8% sur un trimestre et de 2% sur un an. Le groupe a réaffirmé qu'il se sentait capable de réaliser un résultat d'exploitation "au moins à l'équilibre" sur l'exercice, sans tenir compte de l'apport de Qimonda dont il détient 86%.

La filiale mémoire du fabricant allemand, a annoncé mardi un bénéfice au titre de son deuxième trimestre de 57 millions d'euros pour le trimestre clos le 31 mars, à comparer à une perte de neuf millions d'euros un an plus tôt. Son chiffre d'affaires a augmenté de 6 % à 984 millions d'euros mais accuse une baisse par rapport à celui de 1,17 milliard enregistré au premier trimestre. Qimonda veut investir deux milliards d'euros dans la construction d'une nouvelle usine à Singapour, qui sera opérationnelle en 2009. Il s'agira de son troisième grand site de production après Dresde, en Allemagne, et Richmond, en Virginie, deux unités héritées d'Infineon. Le groupe va par ailleurs former avec Sandisk une co-entreprise basée au Portugal et spécialisée ans la conception et la production de mémoires pour téléphones portables. Aucune précision financière n'a été apportée.