Nouveau changement à la tête de Sanyo

Le groupe japonais d'électronique vient de perdre son directeur général, une semaine après la démission de sa présidente.

Ca bouge au sein de la direction de Sanyo. Le groupe d'électronique japonais a annoncé aujourd'hui la nomination de Seiichiro Sano au poste de directeur général, en remplacement de Toshimasa Iue, démissionnaire. C'est la première fois qu'accède à ce poste une personne extérieure à la famille fondatrice Iue. Seiichiro Sano, jusqu'alors vice-président en charge des ressources humaines, prendra ses fonctions dès le 2 avril. Agé de 54 ans, il fait partie du groupe depuis 30 ans. Son prédécesseur, neveu du fondateur du groupe, restera un simple administrateur sans fonction exécutive, s'est contenté de préciser laconiquement le groupe basé à Osaka.

La crise financière que traverse Sanyo déteint à l'évidence sur son management. Ce changement de direction intervient une semaine seulement après la démission brutale, "pour raisons personnelles", de la présidente du conseil d'administration du groupe, Tomoyo Nonaka, dont Toshimasa Iue était le bras droit. Tomoyo Nonaka, par ailleurs également présentatrice vedette de télévision, serait partie, selon la presse nipponne, sous la pression des administrateurs, qui se seraient opposés à sa demande express d'ouvrir une enquête interne.

Le groupe est de fait actuellement dans le collimateur de la Securities Exchange Surveillance Commission (SESC), le gendarme de la Bourse japonaise. Celle-ci poursuit des investigations sur le groupe, le soupçonnant d'irrégularités comptables pour les années 2002-2003. Le groupe, dont les pertes pourraient atteindre sur l'exercice clos fin mars entre 50 et 190 milliards de yens (entre 322 millions et 1,2 milliard d'euros), aurait notamment sous-estimé les pertes de plusieurs de ses filiales.

Seiichiro Sano a affirmé "vouloir continuer les efforts de restructuration entrepris dans le plan d'objectifs à moyen terme du groupe pour lui permettre d'être un fournisseur de technologies avancées pour l'environnement et les nouvelles technologies". Le groupe, qui a déjà supprimé 14.000 emplois dans le monde et cédé de nombreux actifs, a entrepris de se recentrer sur les panneaux solaires, les batteries à combustible et l'électronique automobile. Mais ses principaux actionnaires, qui ont financé en 2006 l'augmentation de capital de 300 milliards de yens (1,3 milliard d'euros), pourraient faire pression pour accélérer sa restructuration.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.