Airbus envisage de passer de 35 à 40 heures de travail hebdomadaires sans compensation dans le cadre de son plan de restructuration, rapporte ce lundi le magazine allemand Focus. Cette proposition devrait susciter la controverse en France où la loi sur la réduction du temps de travail instaurée en 2000 par le gouvernement socialiste continue de faire débat à quelques semaines de l'élection présidentielle et des élections législatives.

"La direction discute apparemment avec les syndicats de l'allongement de la durée de travail : le passage de 35 heures hebdomadaires à 40 est envisagé", croit savoir le magazine Focus. Cette information n'est toutefois pas confirmée ni par Airbus ni par les syndicats.

Le groupe aéronautique européen devait présenter la semaine dernière son plan de restructuration "Power 8" qui pourrait prévoir 10.000 suppressions d'emplois et la fermeture de plusieurs sites mais son annonce a été reportée en raison de désaccords entre l'Allemagne et la France. Vendredi, le président français Jacques Chirac et la chancelière allemande Angela Merkel ont convenu de la nécessité d'un partage équitable des "sacrifices" dans le plan de restructuration. Selon les informations de "La Tribune", une nouvelle réunion du conseil d'administration du groupe européen EADS - maison mère d'Airbus - pourrait se tenir cette semaine.

Selon Focus, Airbus envisade de vendre deux sites en France, Saint-Nazaire et Meaulte et deux sites allemands, Nordenham et Varel. L'assemblage de l'A320 serait transféré de Toulouse à Hambourg, selon Focus. En échange, les Allemands auraient renoncé à réclamer le tronçon central du futur long-courrier A350. Airbus envisage par ailleurs des opérations de cession-bail, selon Focus