Résultats en baisse pour GDF, la fusion avec Suez "n'est pas morte"

Le bénéfice net de Gaz de France a reculé de 11% au premier semestre. Un recul anticipé par les marchés financiers et qui s'explique par la douceur climatique de l'hiver. Le PDG du groupe, Jean-François Cirelli, a confirmé que le projet de fusion avec Suez "n'était pas mort", considérant que la balle était désormais, définitivement, dans le camp de Suez.

La météo n'a pas été favorable à Gaz de France le semestre dernier, reste à voir si Suez lui rendra son sourire. Gaz de France a réalisé un bénéfice net en baisse de 11% à 1,51 milliard d'euros sur les six premiers mois de 2007. Des résultats que les analystes financiers jugent malgré tout honorables: Gaz de France avait dégagé au premier semestre 2006 un bénéfice record de 1,7 milliard d'euros. "Malgré ce contexte défavorable, le repli reste limité et les résultats dépassent largement ceux du premier semestre 2005", a rassuré Jean-François Cirelli, président du groupe.

Le chiffre d'affaires du groupe est "certes en retrait (-11%) sur les six premiers mois de l'année mais il faut se rappeler que nous avons connu l'hiver le plus chaud depuis un siècle et que les températures ont également été plus élevées que la moyenne du printemps", a ajouté le PDG de GDF. Le groupe réussit à limiter la casse avec un excédent brut opérationnel à 3,11 milliards d'euros, en retrait de seulement 4,9%.

GDF a su absorber cet élément extérieur grâce à une baisse de ses coûts d'approvisionnement sur les ventes de gaz. Les objectifs financiers pour 2007 ont été confirmés, à conditions climatiques normales. "Le bon équilibre de nos activités se vérifie. C'est pourquoi j'aborde sereinement la seconde partie de l'année: nos engagements seront respectés", a déclaré Jean-François Cirelli. Le groupe prévoit pour 2007 un excédent brut opérationnel "en ligne" avec celui de 2006.

Jean-François Cirelli, a, en outre, estimé que le projet de fusion entre Gaz de France et le groupe d'énergie et d'environnement Suez n'était "pas mort", tout en jugeant que c'était à Suez de faire "les pas nécessaires". "Il est faux de parler d'impasse. Les derniers mois ont été très actifs à tous les niveaux", a précisé le président du groupe, qui souhaite toutefois que "nos amis de Suez fassent les pas utiles pour parvenir à un accord final". Aucune indication n'a été donnée sur ces efforts nécessaires. Toutefois, selon les rumeurs, le pôle environnement serait au centre du blocage actuel.

GDF "considère toutes les hypothèses", y compris un échec de la fusion. "Nous serons sans états d'âme et nous accélérerons notre développement", a insisté le président du groupe. "J'ai la volonté de construire ce grand groupe énergétique mais on peine. Dans tous les cas, Gaz de France est prêt. Même si la fusion ne peut pas se faire, le groupe ira de l'avant".

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