Zone euro : le FMI et la Commission revoient à la baisse leurs prévisions de croissance en 2008

Les deux institutions tablent désormais sur une croissance "légèrement inférieure" à 2% alors qu'elles prévoyaient jusque là une progression comprise entre 2,1% pour le Fonds monétaire international et 2,2% pour la Commission européenne. En cause: l'envolée des prix du pétrole et l'euro cher.

Le pétrole et l'euro cher inquiètent de plus en plus en Europe. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne ont annoncé lundi soir être moins optimistes pour la croissance en zone euro qu'ils ne l'étaient il y a encore un mois ou deux. Les responsables des deux institutions tablent désormais sur une croissance inférieure à 2%.

"La croissance en zone euro l'an prochain pourrait tourner autour de 2% et même être inférieure à 2%, légèrement inférieure à 2%", a indiqué le commissaire européen aux Affaires économiques Joaquin Almunia.

Dans son dernier rapport sur la conjoncture mondiale publié mi-octobre, le FMI pronostiquait pour l'année prochaine une croissance économique de 2,1% pour les treize pays de la zone, après 2,5% cette année. De son côté, la Commission européenne, dans ses dernières prévisions du 9 novembre, tablait sur 2,2% en 2008, après 2,6% cette année.

Mais depuis, le baril de pétrole à près des 100 dollars et le niveau record de l'euro face au dollar (près de 1,50 dollar) ont amené les responsables européens à prendre en compte les risques à la baisse de l'activité économique.

"Nous ne pouvons ignorer les risques à la baisse pesant sur les perspectives de croissance (...) Si nous avions intégré dans nos prévisions les informations aujourd'hui disponibles concernant les prix du pétrole, l'économie américaine (qui ralentit, NDLR), la situation sur les marchés financiers ou les taux de change (...) nos prévisions de croissance auraient été inférieures", a prévenu Joaquin Almunia.

Les Européens sont aussi préoccupés par la poussée d'inflation dans la zone euro. Celle-ci a atteint 3% sur un an en novembre, son plus haut niveau depuis six ans et demi, selon des chiffres publiés vendredi dernier.

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