Nicolas Sarkozy propose Dominique Strauss-Kahn pour le FMI

Le président Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il voulait que "Dominique Strauss-Kahn soit le candidat de la France à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI)" dans une interview au Journal des Finances. Le ministère allemand des Finances juge que Français Dominique Strauss-Kahn était "un très bon candidat" à la direction général.

Ouverture ou volonté d'affaiblir un peu plus le Parti socialiste, Nicolas Sarkozy a annoncé son soutien officiel à une candidature de Dominique Strauss-Kahn pour le poste de directeur général du Fonds monétaire international, laissée libre par l'espagnol Rodrigo Rato.

Le président Nicolas Sarkozy a en effet affirmé ce dimanche dans une interview au Jounal du Dimanche (JDD) qu'il voulait que "Dominique Strauss-Kahn soit le candidat de la France à la direction générale du FMI" parce qu'"il m'a paru être le plus apte à ce poste".

Alors que l'intéressé ne s'est pas encore exprimé publiquement sur l'offre présidentielle, l'entourage de Dominique Strauss-Kahn n'a pas cherché à couper court aux spéculations, tout en se montrant très prudent.

Nicolas Sarkozy précise avoir "déjà présenté" la candidature de l'ancien ministre socialiste des Finances "à Zapatero, à Prodi, à Gordon Brown, à Bush...", les Premiers ministres espagnol, italien, britannique et le président américain.

Du côté allemand, la réponse ne s'est pas fait attendre. Dès ce dimanche, le ministère allemand des Finances a jugé que le Français Dominique Strauss-Kahn était "un très bon candidat" à la direction générale du FMI. " L'objectif est d'avoir avec les autres Européens un candidat fort pour la direction de l'institution internationale "a affirmé un porte-parole à l'Agence France Presse (AFP).

"La question de la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la direction du FMI se posera dès lors qu'un consensus européen ayant reçu l'approbation des Etats-Unis sera réuni", a indiqué l'entourage de l'ancien ministre des Finances du gouvernement Jospin. Mais "il y a un travail diplomatique préalable à faire. Il faut que nos partenaires européens et américains soient approchés, alors que les Italiens ont des candidats," a prévenu Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée.

La question de la succession de Rodrigo Rato sera évoquée lors de la réunion de l'Eurogroupe qui se rassemblera lundi prochain les ministres des Finances des treize pays de la zone euro. Nicolas Sarkozy y accompagnera d'ailleurs Christine Lagarde. Le lendemain, la réunion de l'Ecofin (ministres de l'Economie et des Finances de l'Union européenne) abordera à nouveau le sujet. Un accord de principe avec les Etats-Unis veut en effet que le poste de directeur général du FMI soit occupé par un Européen, laissant la présidence de la Banque mondiale à un américain.

Un temps invoqué, Laurent Fabius devrait pour sa part se retirer de la course, comme il l'avait déjà fait en 2000, handicapé par son rejet de la constitution européenne. Reçu dans la journée à l'Elysée par le chef de l'Etat, l'ancien premier ministre s'est refusé à tout commentaire.

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