Le numéro un mondial de l'acier Arcelor Mittal a annoncé jeudi avoir reçu une assignation en référé à la requête de certains actionnaires minoritaires qui refusent la parité de fusion entre ses deux composantes. Arcelor Mittal doit comparaître en référé devant un juge du tribunal de Rotterdam le 22 août.

Les actionnaires minoritaires, qui détiennent encore 6% du capital de la nouvelle entité, refusent en effet la nouvelle parité de 7 actions Arcelor pour 8 actions Arcelor Mittal qui leur est proposée.

"Les demandeurs requièrent l'interdiction de la fusion de Mittal Steel et Arcelor Mittal S.A. et de toute action qui tendrait à réaliser une fusion avec Arcelor S.A. sur la base d'un ratio d'échange d'actions différent de 11 actions Arcelor Mittal pour 7 actions Arcelor", selon le groupe. Cette parité avait été retenue lors de la fusion en juin 2006 entre Arcelor et Mittal Steel, poursuit le géant de l'acier.

Pour sa part, Arcelor Mittal considère que ces demandes sont sans fondement.

Ce n'est pas la première fois qu'Arcelor Mittal fait face à la fronde d'actionnaires. En juin, l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam), présidée par Colette Neuville, avait demandé à l'Autorité des marchés financiers (AMF) d'ouvrir une "enquête formelle" contre Mittal Steel pour "non respect de ses engagements" dans le cadre de sa fusion avec Arcelor. Arcelor Mittal avait alors dénoncé les "déclarations inexactes et trompeuses" des minoritaires. "

Ces déboires n'empêchent pas le numéro un mondial de l'acier d'annoncer, ce vendredi, le versement en espèces au 17 septembre d'un dividende de 0,325 dollar par action.