Le Premier ministre grec Costas Caramanlis sort gagnant des élections législatives

Dans un contexte troublé par les incendies tragiques du mois dernier, près de dix millions de Grecs ont été appelés ce dimanche à participer à des élections jugées cruciales pour la mise en chantier de réformes économiques. Selon des premiers sondages, le Premier minsitre sortant Costas Caramanlis serait arrivé en tête.

Le parti du Premier ministre conservateur grec Costas Caramanlis arrive en tête ce dimanche aux élections législatives devant ses adversaires socialistes, selon trois sondages sortie des urnes réalisés par la télévision publique et les deux principales chaînes privées du pays.

La chaîne publique Net donne à la formation de droite Nouvelle Démocratie (ND) un score de 41,2% à 43,2% des voix, contre 37,5% à 39,5% pour le Pasok, emmené par Georges Papandréou. Selon elle, ce score suffirait au Premier ministre pour obtenir une majorité absolue au Parlement. La télévision privée Mega estime pour sa part que la ND obtient entre 41 et 43% des voix et le Pasok entre 37,5% et 39,5%. La chaîne Antenna donne le parti du Premier ministre entre 40,2% et 42,8% contre 36,5% à 39,1% pour la formation adverse.

Fier de son bilan économique et convaincu de la suprématie de la Nouvelle démocratie, sa formation, le Premier ministre Costas Karamanlis avait décidé de s'en remettre aux électeurs six mois avant la fin de son mandat. Mais les incendies de l'été, qui ont coûté la vie à 65 personnes, et une série de scandales avait rendu la victoire du Premier ministre incertaine.

Finalement le désenchantement des électeurs n'a pas été aussi marqué que ce que redoutait les analystes. Mais si Costas Karamanlis n'obtient pas la majorité absolue -soit 151 sièges sur 300-, ce dernier a d'ores et déjà fait savoir qu'il préfèrerait organiser un nouveau scrutin plutôt que de former une difficile coalition.

Une telle perspective retarderait les réformes, notamment celle du système de retraite qui risque d'être en faillite d'ici une quinzaine d'années. Karamanlis se félicite d'avoir réduit les déficits et d'avoir créé 200.000 emplois depuis son arrivée au pouvoir, mais le taux de chômage reste supérieur à la moyenne de l'Union européenne en dépit d'un taux de croissance du PIB de 4,4% cette année.

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