Gemalto signe un retour à la croissance inférieur aux attentes des marchés

C'est la première fois depuis la fusion entre Axalto et Gemplus en 2006, que le fabricant de cartes à puces devenu ainsi Gemalto renoue avec la croissance. Son chiffre d'affaires progresse de 3% au troisième trimestre 2007. Tous les principaux segments signent une hausse de leurs ventes. Pourtant, les analystes attendaient encore mieux.

Le fabricant de cartes à puces français Gemalto a publié ce jeudi un chiffre d'affaires pour le troisième trimestre 2007 en hausse de 3%, à 401 millions d'euros, renouant ainsi avec la croissance. A taux de change constants, la progression est de 6%. "Le chiffre d'affaires du troisième trimestre marque le retour à la croissance, avec un bon mix produits dans la téléphonie mobile et des livraisons importantes liées aux programmes gouvernementaux", a commenté le directeur général, Olivier Piou. Mais ces ventes restent inférieures à celles prévues par les analystes qui visaient un chiffre d'affaires de l'ordre de 408 millions d'euros.

Les efforts de Gemalto s'appliquent à ses principaux segments d'activité qui renouent tous avec la croissance. Sur cette période, c'est la branche "sécurité" qui enregistre la plus forte croissance. Son chiffre d'affaires est de 43,4 millions d'euros en hausse de 15% (à taux de change constants). Ce dynamisme est lié au "fort développement" des programmes gouvernementaux (passeports et cartes d'identité électroniques) dans le monde.

Les ventes de la branche téléphonie mobile progressent quant à elles de 5% à 234,2 millions d'euros. Croissance significative également pour le segment "transactions sécurisées" qui affiche un chiffre d'affaires en hausse de 7%, à 100,7 millions d'euros. Selon le groupe, ce segment a malgré tout été affecté par des "difficultés de production et des problèmes sociaux" liés aux restructurations en Europe de l'Ouest. D'ailleurs, le groupe prévoit notamment de fermer un site au Royaume-Uni. En France, il a annoncé en juin la suppression de plus de 400 emplois, soit environ 12% de son effectif dans le pays, et la fermeture fin 2008 de son centre d'Orléans.

Pour le second semestre, le groupe s'attend toujours à un rebond tiré par un contexte de "demande soutenue". Et sa marge d'exploitation devrait en profiter. D'autant plus que Gemalto compte toujours sur les synergies nées du rapprochement entre Axalto et Gemplus. Le groupe ne chiffre néanmoins pas cette marge pour 2007. Il la cible en revanche supérieure à 10% du chiffre d'affairs en 2009.

Malgré cela, les marchés sont déçus et l'action Gemalto, cotée à la Bourse d'Amsterdam, perdait plus de 3% dans la matinée à 20 euros.

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