La Banque du Japon retire 10 milliards d'euros du système financier

C'est un nouveau signe d'accalmie pour les marchés. La Banque du Japon, qui, à l'instar de ses homologues européenne et américaine, avait, ces derniers jours, ouvert les vannes du crédit, a décidé, ce mardi, de retirer 10 milliards d'euros du système financier. Les marchés, comme le prix du pétrole restent néanmoins volatiles.

La Banque du Japon (BoJ) a annoncé mardi qu'elle allait retirer 1.600 milliards de yens (10 milliards d'euros) du système financier, en raison d'un excès de liquidités dû aux injections massives d'argent exécutées ces derniers jours pour prévenir une crise.

La banque centrale japonaise, qui avait offert exactement la même somme aux banques privées vendredi et lundi, a décidé d'inverser la pompe à liquidités alors que les marchés mondiaux connaissent une accalmie. Elle a donc annoncé successivement deux opérations de vente de bons du Trésor à hauteur de 600 milliards (3,75 milliards d'euros) et 1.000 milliards de yens (6,25 milliards d'euros) respectivement, ce qui aura pour effet de diminuer la quantité d'argent disponible dans le système financier, et donc de faire remonter les taux.

Du fait des injections massives d'argent frais ces derniers jours, le taux au jour le jour de la BoJ a en effet glissé aux environs de 0,2% mardi matin, alors que le loyer de l'argent officiel que s'est fixé la banque centrale est de 0,50%.

La banque centrale nippone avait ouvert les vannes du crédit ces derniers jours à l'instar de ses homologues européenne et américaine, dans le but de rassurer les marchés inquiets des risques de contagion à l'échelle mondiale de la crise des crédits hypothécaires à risque ("subprime") aux Etats-Unis.

Les investisseurs redoutaient en effet que des fonds d'investissement ayant subi des dommages à cause de ces prêts douteux ne compensent leurs pertes en vendant massivement des actions en Bourse, ce qui ferait soudainement s'effondrer les titres de nombreuses sociétés.

En outre, le marchés financiers craignent que les banques, plombées par les pertes ou rendues méfiantes, fassent preuve d'une parcimonie excessive dans l'octroi de prêts aux entreprises, ce qui freinerait l'investissement et provoquerait un ralentissement économique.

Depuis jeudi, la Banque centrale européenne (BCE) a déversé environ 200 milliards d'euros dans le système financier de la zone euro, tandis que la Réserve fédérale américaine (Fed) a offert quelque 64 milliards de dollars (47 milliards d'euros) aux banques des Etats-Unis. Ces interventions ont contribué à calmer les Bourses mondiales.

Dans les premiers échanges de l'après-midi, l'indice Nikkei 225 des principales valeurs s'affichait quasiment stable, cédant 4,29 points (-0,03%) à 16.795,76 points. A Wall Street, l'indice Dow Jones a terminé lundi quasiment stable lui aussi (-0,05%), tandis que la plupart des Bourses européennes ont achevé la séance en forte hausse. Londres a ainsi progressé de près de 3%, Paris de 2,21%, Francfort de 1,78% et Milan de 1,48%.

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