La Bourse de Paris perd 1%; Shanghai se reprend

Après le mardi noir sur les places de Shanghai, Paris et Wall Street, la dégringolade s'est poursuivie ce mercredi matin sur les principaux marchés boursiers de la zone Asie-Pacifique. Lors des premiers échanges à Paris, le CAC 40 cède 2%, dans le sillage de Tokyo qui a perdu 2,85 %. Mais Shanghai se reprend nettement, avec une hausse de près de 4%.

La journée de mercredi sera-t-elle aussi noire pour les investisseurs que celle de mardi? Après la bourrasque de Shanghai hier (-9%) qui a entraîné de sérieuses secousses à Paris (-3,02%) et à Wall Street (-3,29%) son plus fort recul depuis septembre 2001, la dégringolade s'est poursuivie ce mercredi matin sur les principaux marchés boursiers de la zone Asie-Pacifique. A Paris, à l'ouverture, le CAC 40 est toujours orienté dans le rouge avec un repli de 2% lors des premiers échanges.

A la Bourse de Tokyo, la deuxième place financière mondiale, l'indice Nikkei des valeurs vedettes plongeait de 3,56% à la pause-déjeuner de 02H00 GMT, perdant 644,85 points à 17.475,07 points. En clôture, le Nikkei cède finalement 2,85% après -0,52% mardi. Le marché de Tokyo avait atteint lundi son plus haut niveau en près de sept ans grâce à l'optimisme des investisseurs concernant l'économie japonaise.

A l'ouverture mercredi, Hong Kong perdait 3,58% (-1,76% la veille), Singapour 4,82% (-2,29% mardi), Séoul 3,93% (-1,05%). Kuala Lumpur et Manille dégringolaient de plus de 8% dans les premières minutes de transactions. Quant à la Bourse de Sydney, elle cédait plus de 3% dans la matinée, une baisse record depuis six ans.

Shanghai, qui avait subi mardi sa plus forte chute depuis 1996 (-8,84%), semblait en revanche limiter les dégâts mercredi et ne perdait que 1,35% à l'ouverture. A la pause de midi, la Bourse chinoise était même orientée légèrement à la hausse (+0,25%) avant de terminer sur une nette reprise, sur une hausse de près de 4%.

Il n'empêche: les marchés sont extrêmement nerveux. La Bourse de Tokyo (TSE) a brièvement interrompu la cotation de certains produits financiers, comme les fonds d'investissement indiciels et les options d'achat et de vente, fortement affectés par la déroute générale. C'est la première fois qu'une telle mesure est prise depuis le 12 septembre 2001, au lendemain des attentats islamistes aux Etats-Unis.

Des propos, lundi, de l'ex-gourou de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan évoquant un risque de récession aux Etats-Unis, ainsi que les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, ont accru la nervosité ambiante. En Australie, le Premier ministre John Howard a exhorté les investisseurs à ne pas céder à la panique. "Il faut accepter que lorsqu'une économie croît aussi fort que l'économie chinoise, il y ait des corrections de temps en temps", a-t-il déclaré à la télévision. Il a toutefois assuré que "nos fondamentaux sont solides et les gens ne devraient avoir aucune inquiétude".

"Le marché attend que tout se calme. Ce n'est qu'une question de temps", estime également M. Yano, analyste de Tokai Toyo, cité par l'Agence France Presse. "Je pense que ce mini-crash sera vite terminé", prédit pour sa part Najeeb Jarhom, économiste chez Fraser Securities à Singapour, qui s'attend à un rebond général des marchés lorsque les prix des actions seront suffisamment bas pour déclencher une chasse aux bonnes affaires.

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