Infirmières bulgares en Libye : Cécilia Sarkozy sort du silence

L'épouse du président de la République estime qu'elle n'a pas à être entendue par la commission parlementaire qui doit faire la lumière sur les conditions de la libération des six soignants bulgares et palestinien retenus pendant huit ans en Libye.

Qu'a offert la France à la Libye en échange de la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à mort et retenus dans les geoles libyennes depuis huit ans ? D'après Cécilia Sarkozy, qui a activement participé aux négociations précédant le dénouement heureux de cette affaire, "il ne s'agit que de contreparties d'ordre médical".

S'exprimant mardi dans l'Est républicain, l'épouse du président de la République affirme avoir "offert à l'hôpital de Benghazi des médecins chargés de former leurs homologues libyens, des équipements, des traitements contre le sida et des visas rapides pour que des cas urgents puissent venir se faire traiter en France". Cécilia Sarkozy, qui dit vouloir "faire la lumière sur (son) rôle dans cette affaire", ne compte pas pour autant être entendue par la commission parlementaire qui devra dire si d'autres contreparties, comme l'accord de défense conclu entre Tripoli et EADS, ont été accordées par la France à la Lybie. "Ce n'est pas ma place", estime-t-elle.

Les discussions avec le colonel Khadafi se sont faites "en anglais et en tête-à-tête, sans interprète", selon Cécilia Sarkozy. "Je pense qu'il a compris qu'avec moi, il pouvait faire un geste humain susceptible d'améliorer son image", estime-t-elle. L'épouse de Nicolas Sarkozy s'est rendu à Tripoli à deux reprises lors de la phase finale de la libération des six personnels soignants, qui sont rentrés fin juillet à Sofia dans l'avion présidentiel français.

A peine les otages libérés, le fils du président libyen, Seif Al-Islam Kadhafi a révélé la signature de plusieurs contrats d'armement entre le groupe EADS et l'Etat libyen. Il a par ailleurs laissé entendre que le président français, qui s'est rendu à Tripoli dans les jours suivant la libération des infirmières, avait permis la finalisation de cette négociation. Mais Cécilia Sarkozy a préféré agir "en tant que femme, en tant que mère, sans forcément (s'attarder) sur la complexité des relations internationales".

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