Dans un communiqué publié mardi soir, le groupe confirme son objectif pour l'année de "hausse de part de marché dans tous les pays où il est présent". Pour 2006, l'assureur avait dépassé largement ses prévisions.

Sur le semestre, le bénéfice net est en hausse de 102,6%, à 568 millions d'euros sur un an. A périmètre et change constants, il progresse de 85,2%.

"Les résultats nets courants et consolidés sont fortement impactés à la hausse par l'acquisition de 50% d'Ecureuil Vie", souligne l'assureur français, qui a mis la main sur la totalité de cette structure en rachetant les 50% qui lui manquaient au groupe Caisse d'Epargne en février. L'opération, d'un montant de 1,404 milliard d'euros, a été intégrée dans le bilan du semestre.

Le marché de l'assurance vie a également soutenu ces résultats, surtout à l'international, selon CNP. En France, le secteur est marqué par un "léger recul", pâtissant "du ralentissement des transferts de contrat PEL" (plan épargne logement) dans un contexte de hausses de taux d'intérêts et de "marchés dynamiques" au début de l'année, précise le communiqué.

Le résultat brut d'exploitation atteint pour sa part 700 millions d'euros, en hausse de 9,9% par rapport à la même période de 2006. Sur ce total, l'épargne représente 450 millions d'euros (avec une progression de 6,1%), la retraite 59 millions d'euros (+37,3% grâce notamment à la filiale brésilienne) et le secteur du risque 171 millions d'euros (+19%). Le chiffre d'affaire pour la période, déjà publié, se monte à 17,39 milliards d'euros, en hausse de 6,7%.

La valeur intrinsèque européenne du groupe (European embedded value), critère de valorisation spécifique au secteur de l'assurance, s'élevait quant à elle à 73,3 euros par action au 30 juin 2007, en hausse de 19% sur un an.

La valeur des affaires nouvelles s'est établie à 204 millions d'euros, progressant de 40% sur un an et de 20% hors acquisition d'Ecureuil Vie. Enfin, la marge de solvabilité après dividende atteignait 261% au 30 juin, dont 114% par les seuls fonds propres et assimilés et hors plus-values latentes.

L'assureur français a profité de la publication de ses résultats pour répéter qu'il "n'a aucune exposition directe aux crédits américains 'subprime mortgage' et que son exposition indirecte est d'environ 10 millions d'euros", à comparer aux 230 milliards d'actifs gérés par le groupe.