Bayrou laisse entendre qu'il ne soutiendra pas Sarkozy au second tour

Invité à se prononcer sur son soutien à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de l'élection, le candidat de l'UDF à la présidentielle a affirmé qu'en cas d'élimination au soir du 22 avril, il ne rentrerait "pas au bercail" de la droite.

Plus le candidat de l'UDF à la présidentielle François Bayrou a le vent en poupe, plus il prend ses distances avec son traditionnel allié, l'UMP. Jeudi matin, sur l'antenne de France Inter, un pas supplémentaire a été franchi. Invité à dire s'il comptait apporter son soutien à Nicolas Sarkozy entre le 22 avril et le 6 mai, le député béarnais a affirmé qu'en cas d'élimination au premier tour, il ne rentrerait "pas au bercail" et n'avait "aucune intention de retrouver les formes du passé".

"Il ne s'agit pas de changer de camp mais de sortir des camps. Il ne s'agit pas pour moi de remplacer le verrouillage à droite par un verrouillage à gauche", a-t-il ajouté.

Ces derniers jours, François Bayrou a multiplié les appels du pied en direction la gauche, notamment en évoquant à plusieurs reprises la possibilité, en cas de victoire, de désigner un Premier ministre socialiste. Nicolas Sarkozy a jugé mercredi ce projet "curieux" puisque "la totalité des parlementaires UDF sont élus avec les voix de la droite et du centre".

Actuellement crédité de 15% à 17% dans les sondages au premier tour, derrière l'UMP Nicolas Sarkozy et la socialiste Ségolène Royal, François Bayrou s'estime en mesure d'accéder au deuxième tour et d'être élu président de la République. "Désormais, la perspective existe que le deuxième tour ne soit pas celui qu'on attendait et que ce deuxième tour, je puisse l'emporter", a-t-il déclaré ce jeudi sur France Inter.

Le leader centriste prône un rassemblement autour de "valeurs" comme "l'entreprise" ou la "solidarité". "Ce dont la France a besoin, et toutes les familles le savent bien, et toutes entreprises le savent bien, c'est qu'on est obligé de travailler, de vivre, de discuter avec des gens qui n'ont pas la même étiquette que vous, qui ont été pendant longtemps d'un autre bord", a souligné le président de l'UDF qui souhaite, s'il est élu, mettre en place un gouvernement d'union nationale.

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