L'économie espagnole confirme son dynamisme. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a ainsi progressé de 0,9%, selon les chiffres définitifs publiés ce mercredi par l'Institut national de la statistique (Ine). En glissement annuel, la croissance espagnole s'est établie à 4%, en légère baisse par rapport au premier trimestre. Sur les trois premiers mois de l'année, la croissance avait été de 1,1% et de 4,1% en rythme annuel.

"La légère décélération par la croissance du PIB est due exclusivement à une moindre participation de la demande intérieure", estime l'Ine. Principalement soutenue par la consommation des ménages, la croissance espagnole a notamment été handicapée par la baisse de confiance des consommateurs. Ces derniers ont connu une forte progression de leur endettement en raison de l'envolée des prix immobiliers et de la hausse des taux d'intérêt, la majorité des prêts étant accordés à taux variables.

Malgré cette légère baisse, la croissance espagnole reste supérieure de 1,5 point à la moyenne de l'Union européenne. La baisse de la consommation des ménages a notamment été compensée par la forte augmentation de la demande en biens d'équipement, qui ont progressé de 13% sur la période, et par le bon comportement du commerce extérieur. La croissance "poursuit sa tendance vers une composition plus équilibrée", a estimé le ministère de l'Economie et des Finances. Le gouvernement avait relevé le 27 juillet sa prévision officielle de croissance pour l'ensemble de l'année à 3,8% contre 3,4% auparavant. En 2006, la croissance espagnole a été de 3,9%.