Retraites à la SNCF : la direction tend la main aux syndicats

La présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, déclare ce mardi dans une interview aux Echos qu'elle ne "peut pas croire" que les syndicats ne participeront pas, "sur la durée", aux discussions entourant la réforme des régimes spéciaux de retraite dans l'entreprise.

Alors que les syndicats de cheminots doivent décider mercredi de l'éventualité d'une nouvelle grève, Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF tend la main aux syndicats et les appelle à "venir négocier". Or, six fédérations de cheminots dont la CGT (majoritaire) et Sud Rail ont clairement affiché leur refus d'accepter l'invitation de la direction en ce sens, et attendent toujours la réponse de Xavier Bertrand à leur demande d'une "table ronde" sur le sujet de la réforme des régimes spéciaux de retraite dans l'entreprise. Lundi soir, le ministre du Travail, a indiqué à l'Assemblée nationale que la décote prévue par la réforme du régime spécial de retraite des cheminots "s'appliquera progressivement" et que les bonifications resteront inchangées pour le personnel en activité. "La décote s'appliquera progressivement, je vous le confirme. Concernant les bonifications, on n'y touchera pas pour les agents qui sont aujourd'hui en activité car les avantages acquis cela compte et cela doit être pris en compte", a déclaré Xavier Bertrand.

Anne-Marie Idrac explique que sa responsabilité est "de négocier avec les organisations syndicales le volet interne" de la réforme des régimes spéciaux lancée par le gouvernement, rappelant avoir proposé aux syndicats "de les rencontrer les 6 et 12 novembre sur les thèmes des avantages familiaux et conjugaux, et sur l'aménagement des fins de carrière". "Mais encore faudrait-il parvenir à discuter!", souligne-t-elle, ajoutant : "Je ne peux pas croire que, sur la durée, les syndicats envisagent de défendre les intérêts des cheminots sans participer aux discussions".

A propos du fond de la réforme, la présidente de la SNCF précise que "tous les cheminots" seront concernés "par la décote en cas de trimestres de cotisations manquants". La présidente de la SNCF explique par ailleurs que plusieurs "évolutions très fortes" en cours, dont la réforme des régimes spéciaux vont "amener à repenser complètement notre contrat social et managérial dans l'entreprise". "Il faudra remettre à plat l'organisation et les conditions de travail, les possibilités de parcours, la mobilité, la grille des salaires, les rémunérations annexes...", énumère-t-elle. Elle explique, par ailleurs, avoir demandé au gouvernement "une réduction progressive" de la surcotisation vieillesse versée par la SNCF au titre de "l'équité concurrentielle" avec les autres entreprises ferroviaires.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.