Spéculations tous azimuts autour d'Iberia et d'Alitalia

Selon le journal espagnol Expansion, Air France-KLM, associé à des entreprises ibériques, prépare une offre sur Iberia. Elles pourraient ainsi se retrouver face au couple TPG-British Airways. De son côté, Lufthansa réfléchit à contrer la menace d'Air Berlin. Quant au dossier Alitalia, il pourrait intéresser à nouveau le russe Aeroflot.

A chaque jour sa rumeur ou sa déclaration. Les dossiers de la compagnie italienne Alitalia et de son homologue espagnole Iberia ne passent pas une seule journée sans faire l'objet d'une rumeur ou d'une hypothèse. Selon le journal espagnol Expansion, Air France-KLM préparerait une offre sur Iberia. Le groupe français se serait allié avec des partenaires espagnols qui seraient majoritaires. Ces derniers seraient le groupe d'investissement diversifié Torreal et le groupe de communication et d'édition Planeta. Interrogé, une porte-parole d'Air France-KLM s'est contentée de répéter que "le dossier Iberia était évalué".

Si cette information se vérifiait, Iberia pourrait faire l'objet d'une bataille boursière. Air France-KLM se retrouverait face au couple TPG-British Airways. Ces derniers n'ont toujours pas fait d'offre formelle depuis une proposition indicative de 3,4 milliards d'euros. British Airways possède 10% d'Iberia, assortie d'un droit de préemption sur 27% supplémentaires.

Si la compagnie britannique a de fait un avantage, elle n'a pas pour autant les moyens de répondre à une bataille boursière que seul son allié TPG devrait supporter. En effet, après avoir réglé le financement des retraites, British Airways va devoir financer le renouvellement de sa flotte. Reste Lufthansa, la compagnie qui présente le meilleur bilan du secteur en Europe, mais sa position ne bouge pas d'un iota. "Oui, on est intéressé mais le prix est trop élevé", dit-on à Cologne. Surtout, la compagnie allemande est confronté à uen attaque sur son marché intérieur.

Elle doit décider cette semaine si elle joue ou pas son droit de préemption sur les parts de la compagnie charter Condor que Thomas Cook veut vendre à la low-cost Air Berlin (75%). Lufthansa possède en effet 25% de Condor. Une telle opération pour contrer la croissance époustouflante d'Air Berlin pourrait ainsi lui en coûter près de 1 milliard d'euros. Voire plus si elle décidait de racheter purement et simplement Air Berlin. Autant d'argent qui pourrait l'empêcher de postuler tant sur les dossiers Iberia qu'Alitalia. Le choix est cornélien.

Quant au dossier Alitalia, il pourrait intéresser à nouveau le russe Aeroflot. Ce dernier, qui avait participé à la vente des 49,9% des parts de l'Etat dans Alitalia avant d'y renoncer, s'est déclaré cet après-midi être prêt à reposer sa candidature. Il rejoint ainsi le patron de la compagnie italienne Air One. Le nouveau PDG d'Alitalia, Maurizio Prato, qui juge sa compagnie dans un état "comateux", devrait contacter plusieurs repreneurs potentiels, dont Air France-KLM.

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