Le PS remet à l'après législative son inéluctable rénovation

Malgré la bataille qui s'engage entre Ségolène Royal et les autres ténors socialistes pour s'imposer à la tête du parti, l'heure était à l'unité lundi soir pour la réunion du bureau national. François Hollande a indiqué qu'il ne tolérerait aucun réglement de compte.

Après les pics de Dominique Strauss-Khan et de Laurent Fabius, qui veulent faire porter à Ségolène Royal la responsabilité de la défaite au second tour de l'élection présidentielle, l'heure était à l'unité lundi soir pour la réunion du bureau national. Le premier secrétaire du parti socialiste avait prévenu qu'il "ne tolérerait" aucun "réglement de comptes". François Hollande a assuré que sa "responsabilité est d'amener tout le monde dans cette bataille" des élections législatives, qui se dérouleront le 10 et le 17 juin. Il a tenté de calmer le jeu en proposant un fonctionnement "collectif" de la conduite de la campagne législative dans lequel Laurent Fabius et DSK "ainsi que d'autres" auront "leur place", ont indiqué plusieurs responsables socialistes.

Ségolène Royal, qui semble bien décidé à s'imposer à la tête du PS, a elle aussi appelé à l'unité lundi soir. "Il faut rester unis pour les échéances futures", a-t-elle déclaré, insistant sur le fait que les socialistes allaient "tous s'engager de façon homogène" dans la batailles des législatives. Pour cette échéance, les socialistes vont devoir décider s'ils font alliance ou non avec le futur Mouvement démocrate de François Bayrou. Ségolène Royal y est favorable, et a d'ailleurs appelé à un "dépassement des frontières actuelles" de la gauche.

Mais cette option est loin de faire l'unanimité au sein du PS, en particulier à la gauche du parti. De même, le leadership de Ségolène Royal "ne coule pas de source" pour tous les socialistes, a indiqué le strauss-kahnien Laurent Baumel. Si l'unité de façade tient jusqu'aux législatives, c'est sur fond de nécessaire refondation idéologique du PS. Et pour cette inéluctable échéance, les candidats autre que Ségolène Royal ne manquent pas, en particulier les deux candidats malheureux pour la présidentielle, DSK et Laurent Fabius.

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