France Télévisions : bénéfice en recul malgré la hausse du chiffre d'affaires 2006

Le résultat net du groupe audiovisuel public a été pénalisé en 2006 par des charges exceptionnelles liées à la mise en place d'un plan d'incitation au départ. Ainsi, le bénéfice net de France Télévisions accuse un repli de 45% à 13 millions d'euros, tandis que son chiffre d'affaires annuel progresse de 4,6% grâce à la bonne tenue de ses recettes publicitaires.

Le coût d'un plan d'incitation au départ pèse sur les comptes de France Télévisions. Le groupe audiovisuel public a présenté ce jeudi un résultat net en fort recul sur 2006 à 13 millions d'euros, contre 23,9 millions d'euros en 2005. En revanche son chiffre d'affaires consolidé s'élève à 2,853 milliards d'euros, en progression de 4,6% par rapport à l'exercice précédent.

Dans son communiqué, France Télévisions souligne toutefois que "ce résultat net contribue à dégager une capacité d'autofinancement à périmètre constant de 142 millions d'euros, couvrant l'ensemble des investissements du groupe ainsi que la hausse de son stock de programmes". Les capitaux propres s'élèvent à 430 millions d'euros et l'endettement poursuit sa décrue, ne représentant plus fin 2006 que 21% des capitaux propres, contre 26% en 2005.

La hausse du chiffre d'affaires s'explique avant tout par l'accroissement de 6,8% des recettes publicitaires, notamment sur France 2 et sur France 3, et ceci malgré une concurrence accrue des nouveaux médias avec les chaînes de la TNT et le développement d'Internet. Les ressources publiques de la redevance ont augmenté pour leur part de 2,1%, conformément à la loi de finances, ajoute le groupe audiovisuel.

France Télévisions, qui réunit les cinq chaînes hertziennes France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO, ainsi que 26 filiales, a vu son périmètre s'étendre avec le démarrage de la chaîne d'informations internationale France 24 en décembre, et l'extension de la couverture de diffusion numérique terrestre. Les efforts de gestion opérationnelle de l'ensemble des chaînes et filiales ont été poursuivis, parallèlement à un doublement des coûts de diffusion numérique.

Grâce aux recettes publicitaires engrangées en fin d'année, mais aussi aux bons résultats des autres activités commerciales, notamment l'édition et la distribution, le cinéma, et certaines activités de production, le résultat d'exploitation s'élève à 51 millions euros contre 42,4 millions euros en 2005. "Il s'agit du meilleur résultat observé sur les six dernières années dans un contexte où des efforts sans précédent ont été engagés pour soutenir le virage éditorial", note le groupe, ajoutant qu'il permettra de "dégager les moyens nécessaires pour amorcer le passage au tout numérique ou encore le développement de la haute définition".

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