EADS proteste contre la perte en Inde d'un gros contrat pour Eurocopter

Le groupe aéronautique européen est mécontent de l'annulation par le gouvernement indien d'un gros contrat d'achat d'hélicoptères militaires. L'armée indienne devait en effet commander à Eurocopter 197 hélicoptères légers Fennec voire 600 si les tranches suivantes avaient été confirmées. Un contrat potentiel de 400 millions d'euros qui aurait pu atteindre le milliard et demi à terme.

Le groupe aéronautique européen EADS, maison-mère entre autres d'Airbus mais aussi du fabricant d'hélicoptères Eurocopter, a protesté auprès du gouvernement indien après l'annulation début décembre d'un gros contrat.

L'armée indienne devait en effet commander à Eurocopter 197 hélicoptères légers Fennec voire 600 si les tranches suivantes avaient été confirmées. Un contrat potentiel de 400 millions d'euros qui aurait pu atteindre le milliard et demi à terme.

Mais les autorités indiennes ont annulé la procédure pour tout recommancer à zéro. D'où la colère d'EADS ainsi que, selon l'Agence France Presse, de responsables du ministère français de la Défense qui devraient discuter de ce dossier avec leurs homologues indiens cette semaine à New Delhi, ont précisé ces sources.

Le porte-parole du ministère indien de la Défense avait annoncé le 6 décembre "l'annulation" de cet appel d'offres pour des irrégularités dans le processus d'attribution et à la suite d'allégations de "corruption" dans la presse.
"Un nouvel appel d'offres sera bientôt lancé", avait-il promis. Certains avaient vu dans ce rebondissement la trace de pression du grand concurrent américain, le fabricant d'hélicoptères Bell.

Reste à savoir si la visite en Inde, prévue fin janvier 2008, de Nicolas Sarkozy, pour parler coopération dans le nucléaire civil mais aussi contrats, y compris dans l'armement, pourra rétablir la situation.

Selon certaines sources, Bell aurait fait valoir qu'un officier faisait partie du comité d'évaluation du ministère de la Défense alors que son frère dirigeait le distributeur d'Eurocopter en Inde. Un mélange des genres interdit dans le pays qui proscrit le recours à des intermédiaires dans les contrats d'armement depuis une série de scandales de corruption dans ce secteur pendant les années 80.

Eurocopter est aussi accusé d'avoir présenté, lors de tests, le modèle civil et non militaire de son appareil, le Fennec, une polémique qui n'est pas encore tranchée..

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