La Caisse des Dépôts et de Consignations (CDC) a dégagé au premier semestre 2007 un résultat net de 1,685 milliard d'euros, en hausse de 20% par rapport à la même période de l'an dernier, selon un communiqué. Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) s'élève pour la période sous revue à 3,99 milliards d'euros, en hausse de 58% comparé au premier semestre 2006. Le résultat d'exploitation est plus que doublé à 2,51 milliards d'euros.

La CDC ajoute que la crise des crédits "subprime" n'a entraîné "aucun défaut ni aucune dégradation de la notation de ses actifs du fait de l'absence d'exposition en direct sur le marché hypothécaire américain". Selon la Caisse, la croissance du PNB "est le fruit d'une activité soutenue de l'ensemble des pôles d'activité du groupe, qui a bénéficié d'un environnement économique favorable".

Le pôle Caisse des Dépôts a contribué au résultat net à hauteur de 1,14 milliard d'euros, contre 846 millions un an plus tôt (+35%). Ce résultat s'explique notamment, selon la CDC, par "la très bonne tenue des marchés financiers et des résultats des sociétés dans lesquelles elle investit durablement". La contribution du pôle CNP (assurances), dont la Caisse est le premier actionnaire, est plus que doublée à 209 millions d'euros, contre 102 millions d'euros au 30 juin 2006. CNP n'a pas non plus relevé d'exposition directe aux crédits "subprime" et son exposition indirecte, évaluée à 10 millions d'euros, est jugée "quasi inexistante rapportée aux 230 milliards d'euros d'actifs gérés".

Le pôle immobilier, qui regroupe les filiales immobilières Icade et SNI, a vu son résultat net progresser de 43%, à 107 millions d'euros (66 millions pour Icade et 41 millions pour la SNI). En revanche, le pôle filiales de services (Transdev, Egis, Compagnie des Alpes et Santoline-VVF) enregistre un résultat net en baisse, à 21 millions d'euros contre 27 millions au premier semestre 2006 (-20%). Enfin, la contribution du pôle capital-investissement au résultat net s'établit à 208 millions d'euros contre 49 millions au 30 juin 2006 "sous l'effet des diverses plus-values réalisées au cours du premier semestre 2007".

La CDC note enfin qu'au 30 juin 2007, elle "enregistrait sur EADS une moins-value latente de 165 millions d'euros intégralement provisionnée soit un impact net d'impôt à cette date de 108 millions d'euros".

Affaire EADS: la CDC et Noël Forgeard défendent leur choix
Dans deux interview différentes, l'une aux Echos pour Augustin de Romanet, directeur général de la CDC, l'autre au Figaro pour Noël Forgeard, ex coprésident d'EADS, les deux protagonistes reviennent longuement sur l'affaire EADS autour des soupçons de délits d'initiés. Augustin de Romanet détaille les voies de recours qui s'offrent à l'établissement public dans cette affaire. Il n'exclut pas que la CDC se "constitue partie civile du fait de la diffusion d'informations fausses ou trompeuses". Pour sa part , Noël Forgeard, nie tout délit d'initié de la part des dirigeants d'Airbus et de sa maison mère EADS. Il affirme par ailleurs que le retard de l'A380 (à l'origine de l'affaire EADS, ndlr), est dû à un dysfonctionnement de l'usine allemande d'Hambourg. Il affirme également ne pas comprendre comment on "en est arrivé à une dérive industrielle de 5 milliards". Et s'indigne du traitement qu'il subit.