Faibles créations d'emplois dans le secteur privé américain

En août, les entreprises américaines du privé n'ont créé que 38.000 emplois, soit le plus mauvais résultat en quatre ans. Par ailleurs, les promesses de ventes dans l'immobilier s'effondrent.

Une mauvaise nouvelle arrive rarement seule. L'OCDE vient de revoir ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis en 2007, les ramenant à 1,9% contre 2 ,1% précédemment. Et quelques heures plus tard sont tombés les chiffres des créations d'emplois dans le secteur privé américain. Selon l'enquête mensuelle ADP Employer Services, les entreprises du secteur privé aux Etats-Unis ont créé 38.000 emplois en août.

Ce chiffre, inférieur de plus de moitié aux attentes des économistes, est le plus mauvais depuis juin 2003. Cela suggère "qu'une décélération de l'emploi pourrait être en cours", a commenté ADP, en référence aux craintes que les récentes turbulences boursières et financières commenceraient à s'étendre. La progression de l'emploi enregistrée en août est entièrement à mettre au compte des PME, dont les effectifs ont crû de 70.000 personnes.

En revanche, les grandes entreprises ont réduit leurs effectifs, pour le troisième mois consécutif (-32.000). C'est vendredi que seront publiées les statistiques officielles du marché américain du travail. En plus de l'emploi dans le secteur privé, elles prendront en compte l'emploi dans le secteur public. Pour août, le marché anticipe 110.000 créations d'emplois non agricoles après 92.000 créations en juillet.

Autre information inquiétante: les annonces de suppressions d'emplois ont bondi le mois dernier aux Etats-Unis. Selon une enquête réalisée par le cabinet de recrutement Challenger, Gray & Christmas, le nombre des licenciements a augmenté de 85% par rapport au mois précédent, à 79.459. Origine de cette vague de licenciements: la crise des prêts immobiliers, qui s'est traduite par de sévères réductions d'effectifs dans les établissements financiers. Le secteur financier a lui seul représente ainsi 35.752 des emplois supprimés le mois dernier.

Logiquement la crise du crédit immobilier a un impact sur les transactions. Les promesses de vente de biens immobiliers ont chuté de 12,2% en juillet, une baisse d'une ampleur inattendue qui fait plonger l'indice mensuel des promesses de vente calculé par la National Association of Realtors (NAR) à 89,9, son plus bas niveau depuis septembre 2001, lorsqu'il avait atteint 89,8. L'indice NAR des promesses de ventes est considéré comme un bon indicateur avancé de l'évolution du marché immobilier car les promesses débouchent généralement sur une transaction avec un décalage d'un ou deux mois.

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