Nicolas Sarkozy, investi comme président, promet de ne pas décevoir et de rassembler les Français

Sixième président de la Vème République, Nicolas Sarkozy a été investi officiellement ce mercredi. Dans un discours très consensuel, il s'est engagé à respecter la parole donnée.

Nicolas Sarkozy a été officiellement investi dans ses fonctions de président de la République française, ce mercredi en fin de matinée, à l'Elysée. Dans un discours dénué de toute note politicienne, il a promis de ne pas décevoir, de "rassembler" et de respecter la parole donnée.

"Je pense avec gravité au mandat que le peuple français m'a confié et à cette exigence si forte qu'il porte en lui et que je n'ai pas le droit de décevoir", a-t-il déclaré. "Exigence de rassembler les Français (...), exigence de respecter la parole donnée - respecter la parole donnée - et de tenir les engagements parce que jamais la confiance n'a été aussi ébranlée, aussi fragile", a-t-il ajouté.

"Je pense avec émotion à cette attente, à cette espérance, à ce besoin de croire en un avenir meilleur qui se sont exprimés si fortement durant la campagne (...) Jamais l'immobilisme n'a été aussi dangereux pour la France", a-t-il affirmé.

Au total, Nicolas Sarkozy a cité douze "exigences": "rassembler les Français", "respecter la parole donnée", "tenir les engagements", "exigence morale", "réhabiliter les valeurs du travail, de l'effort, du mérite, du respect", "exigence de tolérance et d'ouverture", "exigence de changement", "exigence de sécurité et de protection", "exigence d'ordre et d'autorité", "exigence de résultat", "exigence de justice", "exigence de rompre avec les comportements du passé".

Auparavant, il s'était entretenu avec Jacques Chirac pour évoquer sans doute les dossiers sensibles et échanger les informations confidentielles relatives à la dissuasion nucléaire. Nicolas Sarkozy a ensuite raccompagné Jacques Chirac dans la cour d'honneur où étaient rassemblés ses collaborateurs et le personnel du palais. Au moment de partir, le président sortant a été largement applaudi, y compris par Nicolas Sarkozy.

Alors que le président élu était revenu à l'intérieur de l'Elysée, le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, a proclamé alors les résultats officiels de l'élection présidentielle, avant la signature du procès-verbal d'investiture. Un huissier a présenté à Nicolas Sarkozy le collier de Grand maître de l'Ordre de la Légion d'honneur posé sur un coussin de velours rouge. Après son discours, la Garde républicaine lui a rendu les honneurs dans les jardins de l'Elysée, tandis que vingt-et-un coups de canon étaient tirés depuis les Invalides.

Nicolas Sarkozy devait déjeuner en privé à l'Elysée, avant de remonter l'avenue des Champs-Elysées en voiture, escorté par la Garde républicaine, et de déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe. Il devait aussi rendre hommage à la Résistance à la cascade du Bois de Boulogne, où furent fusillés le 16 août 1944 une trentaine de jeunes gens, âgés pour la plupart de 18 à 32 ans.

Le président de la république doit ensuite prononcer une allocution à la mémoire de ces étudiants martyrs et écouter le chant des Partisans en présence de plusieurs personnalités, parmi lesquelles l'ancien Premier ministre Pierre Messmer et l'ex-ministre Simone Veil.

Le nouveau président a pris ensuite le chemin de l'aéroport, direction Berlin pour une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel.

Alors qu'il était en Allemagne, l'Elysée annonçait que Claude Guéant, ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a été nommé secrétaire général de l'Elysée et Jean-David Lévitte conseiller diplomatique et "sherpa".


Nouveau Premier ministre jeudi et nouveau gouvernement vendredi
Le nouveau gouvernement français sera annoncé vendredi matin, a-t-on indiqué mercredi de sources concordantes dans l'entourage du président Nicolas Sarkozy, rapporte l'AFP. Alors que la passation de pouvoir entre Dominique de Villepin et le nouveau Premier ministre - qui devrait être François Fillon - est prévue jeudi à 11 heures, la composition du gouvernement - quinze membres en plus de leur chef, dont la moitié de femmes - sera connu le 18 mai dans la matinée. Seule certitude, avance l'AFP, selon ces sources le socialiste Bernard Kouchner sera aux Affaires étrangères.

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