E.ON prêt à échanger des actifs avec Suez-Gaz de France

La compagnie allemande d'électricité E.ON serait en discussion avec Gaz de France et Suez pour un échange d'actifs avec les deux sociétés qui sont en pleine phase de fusion, rapportait samedi le Süddeutsche Zeitung. E.ON reprendrait Distrigaz tandis que GDF chercherait à monter en puissance dans la société berlinoise Gasag.

E.ON est intéressé par la société belge Distrigaz, filiale de Suez, tandis que GDF serait intéressé par monter en puissance dans la société berlinoise Gasag - GDF en détient déjà 32% et voudrait reprendre les 37% détenus par E.ON- croit savoir le quotidien bavarois, Süddeutsche Zeitung, qui cite une source proche d'une des trois sociétés.

GDF mène en outre des "discussions stratégiques" avec le numéro cinq allemand de l'énergie EWE, dont il détient 5,3%. Le groupe français est également intéressé par la société allemande de transport de gaz BEB dont les géants du pétrole Exxon Mobil et Schell veulent se débarrasser, ajoute le Süddeutsche Zeitung.

S'il rachète Distrigaz, EON, qui n'est pour le moment pas présent en Belgique, deviendra l'un des plus grands fournisseur d'énergie du pays. Il y a un mois, le groupe énergétique Suez avait indiqué que "tout était ouvert" pour la vente de Distrigaz, alors que la presse belge rapportait qu'un rachat par le français EDF ou par le russe Gazprom était exclu.

La cession de Distrigaz a été exigée par la Commission européenne en octobre 2006 pour répondre aux problèmes de concurrence posés par le mariage GDF Suez.

Chez E.ON et Gaz de France, on s'est refusé à tout commentaire.

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