Comme si ses jours n'étaient pas comptés à Matignon, Dominique de Villepin continue de faire des projets. Rappelant lundi que l'emploi reste "la priorité absolue" de l'action de son gouvernement, le Premier ministre a affirmé que l'"objectif" était désormais de passer de 8% à 6% de chômage. Pour autant, il n'a pas fixé de calendrier pour parvenir à un tel résultat. "Le chômage ne baissera pas sans une politique de l'emploi active, a souligné le chef du gouvernement. L'évolution de la démographie n'entraînera pas mécaniquement une baisse du chômage".

Pour ce faire, le Premier ministre a indiqué deux axes de travail. D'abord la fusion ANPE-Unedic, annoncée la semaine dernière par le président de la République, doit désormais être menée à bien. "C'est possible et envisageable compte-tenu des progrès qui ont été faits de part et d'autre", estime Dominique de Villepin, précisant que cette fusion se ferait "étape par étape". Il souhaite dans le même temps remettre à plat le système d'allocations chômage, sujet sur lequel travaillent actuellement les partenaires sociaux.

Parallèlement, le gouvernement réfléchit à "la mise en place d'une vraie flexi-sécurité à la française", a indiqué le Premier ministre. Le but est à la fois de donner aux salariés "les moyens de faire face à la mobilité pour qu'elle soit pour eux un atout et non un risque" et aux entreprises la possibilité d'être "plus compétitives et de gagner la mondialisation", a-t-il précisé. Patronat et syndicats tiennent mercredi une discussion sur les parcours professionnels.