L'écart se resserre entre Sarkozy et Royal

Deux nouveaux sondages confirment que l'écart se resserre entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal et confirment que François Bayrou est bien le "troisième homme" du moment.

Les sondages se suivent... et ne se ressemblent pas. Même si la tendance générale montre que l'écart se resserre entre les deux principaux candidats. Selon un sondage Ipsos pour le Point (réalisé auprès de 957 personnes les 23 et 24 février) rendu public ce lundi, Nicolas Sarkozy l'emporterait par 53% contre 47% pour Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle le 6 mai.

Cependant, cette enquête donne un écart moindre entre les deux concurrents que la précédente réalisée une semaine plus tôt (54% contre 46%). Au premier tour de scrutin le 22 avril, Ségolène Royal gagnerait trois points à 26%, mais serait encore distancée par Nicolas Sarkozy, qui perd 2 points, à 31%. François Bayrou atteint son plus haut score dans une enquête d'opinion, à 17,5% (+1,5 point), tandis que Jean-Marie Le Pen est stable à 13%.
15% des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intentions de vote pour le premier tour et 19% pour le second.

En revanche, un sondage LH2 (auprès de 1005 personnes) pour RMC, 20 Minutes et BFM TV, rendu public ce lundi, est la première enquête depuis janvier où Ségolène Royal revient à hauteur de son concurrent UMP au deuxième tour (50% chacun). Le précédent sondage LH2 des 16 et 17 février donnait 54% à Nicolas Sarkozy et 46% à Ségolène Royal.

Le ministre de l'Intérieur avait été donné vainqueur (avec un écart maximal de 55-45) dans les 29 sondages précédents réalisés depuis le 15 janvier, même si l'écart entre les deux principaux concurrents s'était resserré dans les deux enquêtes précédentes. Selon le sondage LH2, Ségolène Royal gagne 2 points au premier tour à 27%, tandis que Nicolas Sarkozy perd trois points à 30%.

François Bayrou est crédité de 17% pour la troisième fois dans un sondage, gagnant 3 points sur la précédente enquête LH2, et Jean-Marie Le Pen est stable à 13%. Olivier Besancenot est crédité de 3,5% (=). Il devance Arlette Laguiller à 2% (=), Marie-George Buffet à 2,5% (-1), José Bové 1,5% (-1), Dominique Voynet 1% (=), Frédéric Nihous 1% (+1) et Philippe de Villiers (1%, -1,5). Nicolas Dupont-Aignan est crédité de 0,5% (+0,5).
Gérard Schivardi et Corinne Lepage sont crédités de 0%.

Quelque 11% des sondés qui se disent certains d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote pour le premier tour et 12% pour le second. 44% des personnes interrogées affirment avoir fait définitivement leur choix pour le premier tour, 33% disent avoir une préférence marquée mais pouvoir encore changer d'avis et 23% affirment hésiter encore. Les chiffres sont respectivement de 63%, 23% et 14% pour le second tour.

"Mme Royal a vraiment repris la main", profitant notamment de son émission lundi 19 février sur TF1 et de l'intégration de Lionel Jospin et des "éléphants" du PS dans son équipe présidentielle, a commenté François Miquet-Marty, de LH2, qui relève des reports de voix de François Bayrou sur Ségolène Royal au second tour "nettement meilleurs" (taux de plus de 50%).

Nicolas Sarkozy pâtit de l""inquiétude" qu'il suscite "toujours" chez certains électeurs et "peine à aller au-delà de son propre camp", selon François Miquet-Marty. François Bayrou "est bien perçu sur la critique du clivage droite-gauche, séduit par son discours sur la dette et progresse aussi sur les difficultés de Nicolas Sarkozy", ajoute-t-il. François Bayrou "n'effraie pas du tout", dans une campagne très suivie, "surdéterminée" par le souvenir de 2002, ce qui explique que "les petits candidats de gauche ont du mal".

Quant à Jean-Marie Le Pen, il ne disposerait pas comme en 2002 d'un "réservoir" d'électeurs populaires décidant de voter pour lui au dernier moment.

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