Le Premier ministre conservateur japonais Shinzo Abe démissionne

Très affaibli par des scandales à répétition, le Premier ministre conservateur japonais, Shinzo Abe, a annoncé sa démission, moins d'un an après son arrivée au pouvoir.

Le Premier ministre conservateur japonais, Shinzo Abe, très affaibli par des scandales à répétition, a annoncé sa démission, moins d'un an après son arrivée au pouvoir. Shinzo Abe doit également quitter la direction du parti au pouvoir PLD.

Shinzo Abe "ne pense pas avoir la capacité d'exercer son autorité au Parlement", a indiqué le numéro deux du PLD, Taro Aso, un possible successeur, cité par la NHK.

La démission du plus jeune chef de gouvernement de l'après-guerre survient alors que sa cote de popularité s'était à nouveau effondrée, rendant sa position de plus en plus intenable. Selon une enquête réalisée le week-end dernier par le quotidien Yomiuri, moins de 30% des Japonais approuvent désormais l'action du Premier ministre.

Le Premier ministre avait bénéficié d'un regain de popularité après avoir effectué un important remaniement ministériel le 27 août. Mais son gouvernement a ensuite été rapidement déstabilisé par une série de scandales financiers qui ont gommé la bonne impression laissée par le changement d'équipe gouvernementale.

En outre, une session extraordinaire -à haut risque pour la droite au pouvoir- s'est ouverte lundi au Parlement. L'opposition menaçait de déposer une motion de censure visant directement Shinzo Abe. L'enjeu des débats à la Diète est aussi le renouvellement controversé d'une mission navale de ravitaillement japonaise en faveur des forces internationales engagées en Afghanistan. L'opposition de centre-gauche, qui contrôle le Sénat depuis la fin juillet, a l'intention de s'opposer à l'extension de cette mission logistique.

La confiance des consommateurs au plus bas depuis trois ans
L'indice de confiance des consommateurs a diminué de 0,4 point en août par rapport à juillet, à 44 points, son plus bas niveau depuis décembre 2004, a annoncé mercredi le gouvernement. Il s'agit du quatrième mois consécutif de baisse pour cet indicateur, après un recul de 0,6 point en juillet, une chute de 2,3 points en juin et un repli de 0,1 point en mai par rapport à avril. Par ailleurs, les prix de gros intérieurs ont augmenté de 1,9% en août sur un an, un peu plus que prévu par les économistes, selon la Banque du Japon (BoJ). Par rapport au mois précédent, les prix de gros intérieurs sont restés au même niveau. La hausse d'août résulte principalement de l'augmentation des tarifs du pétrole et des dérivés du charbon. Enfin, l'excédent des comptes courants a augmenté de 4,5% en juillet par rapport au même mois de 2006 pour atteindre 1.855,9 milliards de yens (16,33 milliards de dollars), selon le ministère des Finances. L'excédent commercial a baissé de 17,6% à 784,3 milliards de yens, avec des hausses de 11,1% des exportations et de 16,6% des importations.

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