Les leaders de la CFDT et de la CGT reçus par Ségolène Royal

La candidate du parti socialiste considère comme une "priorité" la réforme de la "démocratie sociale"

François Chérèque (CFDT) et Bernard Thibault (CGT) ont été successivement reçus ce vendredi par la candidate socialiste à la présidentielle à son annexe de campagne. Déjà, la semaine dernière, Ségolène Royal avait eu un entretien avec deux présidents d'organisations patronales : Laurence Parisot (Medef) et Jean-François Roubaud (CGPME).

Dressant un premier bilan de ces différentes rencontres, la candidate a constaté "une convergence" de vues avec les partenaires sociaux sur la nécessité de "réformer le dialogue social". De fait, un an après la crise sociale provoquée par le CPE (Contrat première embauche), annoncé sans concertation par le Premier ministre Dominique de Villepin, syndicats comme patronat ont questionné la candidate sur "la méthode" qu'elle utiliserait pour "gouverner le pays", selon les termes de François Chérèque.

A cet égard, le responsable cédétiste a salué le "bon climat d'écoute" durant l'entrevue, même si la candidate "n'a pas formulé de réponses précises" aux questions. Bernard Thibault a, pour sa part, "demandé un calendrier (...) sur la réforme de la démocratie sociale". "Il faut moderniser la France au regard d'un dialogue social respectueux", a estimé Ségolène Royal qui s'est dite "convaincue qu'un pays moderne du point de vue du dialogue social est un pays efficace sur le plan économique".

Elle propose que les salariés soient "conviés à adhérer aux organisations salariales". Elle n'a toutefois dit mot d'une proposition de "syndicalisme obligatoire" qu'elle avait évoquée l'automne dernier, décriée par les syndicats, à l'exception de la CGC, et absente des "Cent propositions" de son "pacte présidentiel". Mettant en avant sa proposition de "conférence sur les revenus", Ségolène Royal a expliqué qu'il fallait, pour "que la France se relève", une "économie compétitive" et "des salariés bien payés". François Chérèque a insisté pour que cette conférence traite, outre le "niveau du Smic", le coût pour les salariés "des transports, du logement et de la protection sociale" ainsi que les aides aux entreprises.

La semaine dernière, le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, a néanmoins affirmé que Ségolène Royal semblait avoir "compris" sa proposition "d'un allègement de charges sur les 150 ou 200 premiers euros de tous les salaires"... Elément qui ne figure cependant pas dans les "Cent propositions" de la candidate.

De son côté, Bernard Thibault a insisté pour que le Smic soit porté à "1.500 euros tout de suite", alors que Ségolène Royal propose de le monter à ce niveau sur cinq ans. La candidate PS a enfin rappelé vouloir instaurer "une sécurité sociale professionnelle" qui mette "les salariés à l'abri des mutations difficiles" tout en permettant aux entreprises "d'être compétitives".

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